Bonjour ! Je sais que je vous avais dit que je vous parlerai de "La nuit des coeurs froids" de Esther Brassac, après "Faceless", mais je n'ai pas réussi à me mettre dedans, du coup je l'ai mis de côté pour commencer "Isulka" de Dorian Lake... puis Cécile est venue me voir avec "Deijan"... et voilà xD
Mon avis :
Avec Deijan, Cécile signe à nouveau un coup de coeur pour moi. Vous le savez, je le répète assez souvent : je n'aime pas la romance. Mais il y a tellement plus dans ce diptyque que de la romance. L'univers ne reste pas dans les ombres, la géopolitique non plus. Cécile a su créer son monde, ses problèmes, sans se contenter de les effleurer pour servir les obstacles entre Deijan et Guilendria. Je l'avais déjà souligné dans le tome 1, mais c'est encore plus flagrant dans ce tome 2. Car ici, à travers le périple de Guilendria, on découvre alors toute la "problématique" des écumeurs, ce qui se cache réellement derrière les origines de ces "vilains". A travers la croisade vengeresse de Deijan, on découvre le système politique et militaire de Nordie, sa hiérarchie aristocratique. Cécile embellit son univers, page après page, délicatement, discrètement, comme on peint lentement un tableau, ou tisse une tapisserie, on ne capture toute son étendue qu'une fois l'oeuvre achevée... Encore qu'il y a bien des choses que j'aimerais voir explorées !! Comme l'histoire de Foresterre et Honérius... Je crois qu'il y a tellement à développer, à écrire, dans cet univers, qu'on pourrait remplir autant de pages que pour la saga Kushiel de Jacqueline Carey ! (Je sais, je compare souvent l'oeuvre de Cécile à Kushiel, mais il ne faut pas m'en vouloir ! Nordie, c'est un peu mon Kushiel à la française !) Tout comme pour le premier tome, les personnages ne sont pas en reste non plus ! Deijan et Guilendria poursuivent leur évolution, leur découverte d'eux-mêmes. Ils deviennent tous les deux plus forts, mais de façon opposée. Deijan en apprenant la patience, à voir plus loin, à aimer. Guilendria, en s'affranchissant du confort et de ses préjugés, en nourrissant son indépendance de cet amour qui la caractérise si bien. Je ne déplorerai que la mise en second plan des personnages secondaires du premier tome. J'aurais aimé suivre l'évolution de Jorel et de Sauge, autrement que par des bribes d'informations dans les chapitres centrés sur Deijan... Mais que dire des nouveaux personnages secondaires ? Si je n'ai pas particulièrement accroché avec les frères d'armes de Deijan, j'ai adoré la mère de Guilendria... et cette révélation à la fin, sur sa propre mère à lui ! oh et surtout Kharyne, et Mirka, et les enfants... Et enfin, le passé d'Ifhoras qui se dévoile, plein de douleur, d'épreuves... je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler ceux qui n'ont pas encore lu... mais sa scène finale m'a fait pleurer... En fait, depuis le chapitre 19 jusqu'à la fin, j'ai eu les larmes aux yeux... Cette fin... je l'ai dévorée après ma journée de travail, incapable d'attendre le lendemain pour finir les pages qu'il me restait à lire... Même si du coup j'ai éteint la lumière à 2h du matin xD Je finirai avec un point qui me parait des plus importants dans le récit, et qui me tient à coeur. On dit souvent que les auteurs de science-fiction soulignent les soucis de notre société, les exacerbent, pour les mettre en lumière, les révéler plus efficacement aux lecteurs, au monde. On oublie que les auteurs de fantasy savent aussi le faire. Et ici, le message de Cécile me paraît clair : s'il y avait plus de Guilendria dans notre société, peut-être que les conflits pourraient être résolus d'une bien autre façon... ainsi que tous les "problèmes" qui font la une des journaux... Au-delà de la romance, au-delà du chemin que Guilendria et Deijan ont du parcourir, des obstacles qu'ils ont dû affronter, des émotions qui les ont saisis et moi à travers eux, c'est surtout ce message que je retiens. J'ai envie de voir le monde comme Guilendria le voit. J'ai envie que plus de personnes comprennent, voient au-delà des apparences premières, de ce que les médias veulent qu'on voit. Qu'ils réfléchissent... car, si, comme eux, nous avions à subir les catastrophes naturelles, ou des attaques presque quotidiennes... ne deviendrions-nous pas nous aussi des "écumeurs"... ou plutôt des "effacés" ? Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "La Pierre d'Isis" de Dorian Lake ! C'est tout pour aujourd'hui, je vous laisse à votre dimanche =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~
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Bonjour tout le monde ! Vous le savez, je ne suis pas un fan de romance. Du moins pas les habituelles comme on en trouve des milliers pareilles avec une infime différence histoire de dire que "non, ce n'est pas la même chose". C'est pour quoi j'avais un peu hésité à choisir ce SP quand Lilian l'a proposé... mais le résumé laissait présumer un vaste univers dont la romance n'était qu'un élément... et je n'ai pas été déçue ! Sur ce, je vous laisse avec le reste de ma chronique !
Mon avis :
Je me suis plongé dans les lignes de Cécile avec plaisir. Je vous le disais, la romance, c'est pas mon truc. Mais ici, le reste de l'histoire n'en souffre pas, bien au contraire. D'ailleurs, je ne l'aurais sûrement pas qualifiée de "romance" mais bien de fantasy médiévale... Je veux dire par là que l'histoire entre Deijan et Guilendria, certes au centre du récit, ne fait pas d'ombre au reste qui est très habilement ficelé. On les découvre au début chacun de l'autre côté, avec leurs habitudes, leurs espoirs et leurs aspirations contradictoires. Puis, ils se voient forcés à se retrouver par un coup du sort. Aucun des deux, cependant, n'a ce à quoi il s'attend. Guilendria aveuglée par son amour innocent, Deijan par sa propre idée du mariage et de obligations en tant que nouveau comte de Bucail. Mais bien vite, tout ceci est bouleversé. Là arrive alors le plus palpitant en sens. Le retournement de situation, l'attaque des écumeurs, permet d'éclairer sous un jour nouveau l'univers ainsi que les personnages. On découvre également avec bien plus de détails les "secondaires", tant et si bien que je ne peux m'empêcher de me demander ce qui se cache derrière Ifhoras. Il est de ce personnage que j'aime et que j'adore dans les romans. Le fait que nous n'ayons jamais son point de vue ajoute encore au mystère qui m'attache à lui. Et que dire de l'amie de Guilendria ?! Si l'univers et l'intrigue ne sont pas oubliés au profit de la romance, les personnages secondaires non plus ! Et je pense que c'est ce qui fait que ça marche si bien. L'évolution de Guilendria et de Deijan également. Chacun découvre en l'autre ce qui lui manquait pour s'épanouir pleinement, malgré les circonstances dramatiques et je trouve que c'est vraiment bien. Guilendria puise sa force en Deijan et, bien qu'un peu forcé, ce dernier apprend que la tendresse et l'innocence de Guilendria ne sont pas des défauts et des torts à gommer, à cacher tout au fond de soi. Pour résumer, ce fut une très agréable surprise chez L'ivre-book, qui confirme encore ici son statut parmi mes maisons d'édition favorites, et, Cécile, si tu lis ses lignes, je veux la suite ! Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "A ma vie, à ta mort" de Sandra Triname, dans le cadre de l'opération Spéciale Summer Time organisée par les éditions Plume Blanche ! J'ai hâte ^^ Sur ce, je vous laisse à votre après-midi =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~ |
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