Bonjour tout le monde, Aujourd'hui, je vais vous parler de Trafiquants d'âmes de Michel Lamart. Je voudrais tout d'abord remercier les éditions Lune Ecarlate pour m'avoir fait confiance avec ce service-presse. J'ai apprécié ma lecture, même si j'ai trouvé qu'il lui manquait un petit quelque chose pour être parfaite... Mon avis :
Au départ, j'ai eu un peu de mal à m'y retrouver. D'abord parce que je n'ai pas tout de suite compris que le point de vue avait changé... J'avoue que n'étant pas encore très familiarisée avec les noms des personnages, j'ai été un peu déroutée de passer de "Rom" à "capitaine Rag Leg" après un simple saut de paragraphe. Mais une fois qu'on s'y fait, la lecture est agréable, rythmée juste comme il le faut entre les scènes d'action et celles plus contemplatives où l'on obtient les réponses aux questions qui ne manquent pas de jaillir à mesure qu'on s'enfonce dans l'univers de l'auteur. Un univers maitrisé, bien que parfois un peu flou, peut-être par manque de descriptions. Vous avez dû le comprendre avec mes autres chroniques : je ne suis pas fan des descriptions à rallonge qui ne servent qu'à alourdir le récit, mais j'avoue que là, j'aurais aimé en avoir peut-être un peu plus. Si on a des informations sur le plan urbain des Bull', on n'en sait pas plus sur l'architecture par exemple ou même la technologie qui y est utilisée. Certains renseignements sont apportés par les noms des appareils, mais il est assez difficile de les visualiser clairement. J'ai également eu du mal à visualiser certains lieux, comme l'hôtel aux couloirs en hologrammes dans lequel il est aisé de se perdre... Si j'ai toujours aimé laisser mon imagination faire le travail, quitte à interpréter à ma façon et pas de la même manière que mon voisin, là, je dirais qu'il me manque un peu plus de détails pour vraiment me projeter dans ce monde futuriste. J'ai aussi eu un peu de mal à comprendre comment fonctionnaient les Âmes Errantes, si elles étaient capables de passer d'un corps à l'autre selon qu'elles étaient sur le dirigeables ou non, ou même comment elles en étaient capables, ou encore ce qu'elles étaient réellement. J'aurais aimé plus d'éclaircissements sur ce point qui restait un peu abstrait à mes yeux. Ils ont des doubles sur terre, mais est-ce qu'ils s'incarnent en eux pendant leur sommeil ou quelque chose du genre (comme quand Elliot est capable de revenir sur Terre durant son sommeil alors que quand il est éveillé, il est bloqué à Fillory, dans The Magicians) ? Ou pas du tout ? Est-ce plutôt une sorte de vampirisation mentale ? A un moment Neal d'Eve dit que la femme dont elle a pris la place est devenue Âme Errante à son tour... mais ça n'indique pas comme elle peut être Rage sur "Terre" et Neal sur le dirigeable en même temps... Ou alors j'ai zappé un passage crucial dans ma lecture et je m'en excuse ^^' Au niveau des personnages, je dirais qu'ils sont chacun bien construits, différents les uns des autres, avec des valeurs, des convictions, des objectifs bien à eux. C'est un très bon point. J'ai malgré tout eu du mal à m'attacher à eux (même si j'ai adoré Neal d'Eve !), peut-être parce qu'au final, le récit ne nous laisse pas le temps de nous plonger dans leur quotidien. Ils sont tout de suite basculés dans l'action et les rebondissements. Je dirais que j'ai eu un peu la même impression qu'à ma visualisation de Star Wars: Rogue One. Les personnages sont là pour servir l'histoire, et l'histoire n'est pas là pour servir les personnages. Ils sont des outils pour arriver à la conclusion et au chamboulement du contexte. Ce n'est pas un mal en soi, loin de là, mais comme pour Rogue One, j'ai du coup eu un peu de mal à me plonger complètement dans l'histoire, car je le fais très souvent à travers les personnages et non à travers les événements. Je conclurais en disant que j'ai bien aimé ce roman. Il met en scène une lutte pour que la vérité éclate au grand jour, pour que les dictateurs du système établi soient renversés et que les citoyens ne soient plus obligés de vivre dans les Bull'... ou leur bulle ? Il remet en question notre façon de toujours tout accepter docilement parce que les "plus grands" l'ont décidé ainsi et il nous pousse à réfléchir sur notre propre vie, ce que j'ai apprécié. Je ne déplorerais qu'un léger manque de profondeur des personnages et d'informations sur l'univers en lui-même, mais le message entre les lignes passe très bien, donc j'imagine que c'est le principal. Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "Love, Rosie" de Cecelia Ahern, avec lequel je me tourne à nouveau vers la littérature anglophone (pas de traduction, s'il vous plait !). Ça faisait longtemps x) Sur ce, je vous laisse à votre journée =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~
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Bonjour ! Je sais que je vous avais dit que le prochain livre à faire l'objet d'une chronique était La Croisade des Carpates, mais j'ai préféré intercaler ce SP (service-presse, je vous rappelle) avant de vous donner celle-ci. Je remercie les éditions L'ivre-Book et Lilian Ronchaud pour cette opportunité.
Mon avis : Project Viper: Rising commence doucement, peut-être un peu trop. Le décor se plante petit à petit, jusqu'à ce qu'on découvre les deux protagonistes. Puis, à chaque page tournée, l'intrigue monte crescendo, les pièces du puzzle s'emboîtent peu à peu.
Les descriptions sont juste assez nombreuses pour nous éclairer sur l'univers futuriste de l'auteure, sans nous plonger dans des pavés inutiles et imbuvables ralentissant le rythme. A certains endroits, elles m'ont peut-être semblé un peu superflues (notamment celle de l'entrée des locaux de Pinxit Industries), mais de manière générale, elles sont correctement dosées. Si je continue un peu sur la forme, je dirais que j'ai trouvé quelques maladresses dans l'écriture, certaines phrases peut-être un peu mal tournées, et des passages au présent (la scène de boxe, et le début de la séquence mémorielle de Néo) alors que tout le reste est au passé... Ça m'a un peu dérouté, mais pas suffisamment pour que ça me perde complètement. En ce qui concerne l'univers, je le trouve juste assez renseigné, comme je le disais juste avant. J'aurais juste à redire un peu sur un des points géopolitiques du roman : l'organisation en Capitole et Districts, qui m'a rappelé Hunger Games, tout comme les dernières scènes où les Vipers s'affrontent pour la place de chef... La salle d'entraînement et la position du jury ressemblent à celles qui permettent aux organisateurs des Hunger Games de juger les tributs et leur attribuer leur note. Néanmoins, l'auteure sait créer son propre monde futuriste et la ressemblance s'arrête là. Les personnages aussi sont dosés juste comme il le faut. Ils sont bien travaillés, très bien travaillés même. Ils sont tous humains à leur manière, allant du plus altruiste au plus cruel et manipulateur. J'ai particulièrement aimé la façon dont l'auteure s'est appliquée à malmener et à modifier les deux protagonistes, Blayne et Skylar. On assiste à une déchéance et à une ascension. C'est très intéressant de voir de quelle manière ces deux Vipers ont été traités pour les mener là où ils arrivent à la fin du roman. Je dois saluer également le personnage de Zeera, qui est comme un petit bonbon, un plaisir coupable, délicieusement dérangée. Je déplorerais seulement le changement de comportement de Blayne, peut-être un peu trop brutal à mes yeux, quand il décide de se vouer corps et âme à Turner. C'est compréhensible pour Skylar, mais j'avoue avoir été surprise que Blayne se soumette aussi facilement au PDG de Pinxit. Le changement d'attitude d'Eva, la tueuse à gages, m'a aussi semblé étonnant. Lorsqu'on fait sa rencontre, elle se montre fière, imperturbable, forte, pour au final, rompre son contrat parce qu'elle est tombée amoureuse. Ça m'a semblé un peu hors-personnage... ou bien ce Turner a lui aussi une capacité spéciale qui lui permet d'amadouer ceux qu'il estime dangereux pour sa personne... C'est une possibilité, après tout, on ne sait presque rien de lui, il reste un mystère tout entier. Je finirais en disant que Project Viper: Rising fut une agréable lecture qui séduira sans mal les adeptes de science-fiction/anticipation et de cyberpunk. Ellen Raven Martin est une jeune auteure prometteuse dont je vais suivre les nouveaux romans avec attention =] En attendant la suite, foncez, Project Viper: Rising sort samedi ! Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera — pour de vrai cette fois xD — "La Croisade des Carpates" de Vanessa et Diana Callico. Sur ce, je vous laisse à votre après-midi =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~ Bonjour ! Aujourd'hui je vais vous parler de la Croisade des Carpates. A croire que je suis maudit, parce qu'encore une fois, j'ai un avis mitigé sur ce roman. Si je lirais la suite, c'est sûrement seulement parce que je l'ai déjà achetée, profitant de la promotion qu'il y avait durant le Salon Fantastique à Paris.
Mon avis : Je commencerais par dire que la lecture a été pénible. Pénible à cause du style employé par les auteures. Je n'y ai vu qu'un étalage du savoir lexical, avec de trop nombreux adverbes et adjectifs, avant, après, tout autour et à plusieurs autour des noms qu'ils étaient censés compléter. Les descriptions en sont devenues fades, trop lourdes, et n'ont suscité aucun sursaut d'imagination dans mon esprit qui, à mon avis du moins, est fertile et prompte à visualiser les scènes. Là, même les plus gores, les plus atroces, n'ont rien éveillé en moi, rien du tout. Etait-ce voulu par les auteures de détacher ainsi le lecteur de l'action, de le voir observer les horreurs avec un oeil critique et insensibles (comme le fameux Vlad) ? J'en viens presque à l'espérer... car si l'abondance de vocabulaire était destiné à faire exploser mon imaginaire, c'est raté.
D'autres, au contraire, étaient si vagues, peu précises, qu'au début du chapitre 8, par exemple, j'ai cru qu'on avait fait un bond dans le temps et qu'Eva avait eu un enfant... Je n'ai compris qu'après que Arnaud était le fameux petit copain (c'est dire à quel point son prénom m'avait marqué), avec un comportement tellement puéril qu'il a nourri la méprise première due à la description maladroite de cette scène. Même l'important travail de recherche qui a été effectué alourdit le récit d'informations qui ne sont pas toutes nécessaires, loin de là. Je crois que je n'ai jamais été plus largué dans un chapitre que durant celui de la réunion de l'ONU. Il était, comme d'autres avant et après lui, très (trop ?) lourd à lire, malgré une habitude de ma part de lire des articles scientifiques. Donnant des informations dont je n'avais à moitié rien à faire alors que celle que j'aurais aimé voir être développées n'ont été que survolées (je voulais en savoir plus sur cette entreprise de Kadaver moi !). Je saluerais tout de même cet important travail de recherches, ne serait-ce que parce que, pour une fois, Vlad a été montré sous son vrai jour : généreux avec le peuple et intransigeant et dédaigneux avec la noblesse. Une facette de lui bien trop souvent mise de côté pour favoriser tous les meurtres dont il a été l'instigateur, et le mythe auquel il a donné naissance. Malgré cela, comme pour le personnage d'Eva (l'héroïne), je n'ai pas réussi à éprouver quoi que ce soit pour lui (ni pour elle, à part au début où j'ai eu envie de la baffer mille fois de rester avec un mec tel qu'Arnaud). Les personnages restent survolés et j'ai trouvé que leur potentiel n'était pas exploité au mieux. Je m'attendais à un duo charismatique et incroyable, et à part quelques scènes ici et là, ils ne parviennent par à relever la lenteur du roman. Un roman dans lequel j'ai eu bien du mal à avancer, même si je mettais de côté le style d'écriture des auteures, et la longueur incroyable des chapitres (qui auraient chacun mérités d'être coupés en deux ou en trois). L'intrigue n'avance pas (la faute aux trop nombreuses sessions "cour d'Histoire" et aux descriptions sans saveur), les petites citations de début de chapitre ne sont même plus lues après les 3 ou 4 premières, les personnages ne parviennent pas à faire décoller l'histoire non plus... Pas avant la seconde moitié du roman où le rythme s'accélère enfin un peu ! Ouf, pas trop tôt ! Avant que le ballon de baudruche/espoir ne se dégonfle à nouveau et qu'on retrouve les tords de la première partie, seulement exempte du vocabulaire trop lourd. Je dirais que le roman trouve enfin un rythme qui me sied seulement dans son dernier quart. Je ne dis pas qu'il ne fallait pas poser certaines des bases au début du récit, mais j'ai beaucoup regretté que ça n'avance pas plus vite. J'ai lu sur Booknode que le prénom de l'héroïne avait été choisie car court et permettant de faire des économies de papier... mais je pense qu'il aurait été bien plus facile d'en faire en supprimant simplement certains passages qui m'ont semblé bien inutiles. J'espère en tout cas que le second tome est plus dynamique, à l'instar des dernières pages du premier, sinon je crois que — si je me suis forcée à aller jusqu'au bout du premier — je le reposerais sans le finir, même si ça ne m'est arrivé que deux fois durant ma (longue) "carrière de lecteur". Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "Trafiquants d'Âmes" de Michel Lamart. Sur ce, je vous laisse à votre samedi =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~ Bonjour ! Comme je vous l'avais annoncé, aujourd'hui, je vous donne ma chronique sur le Nechtaànomicon de ma très chère amie Manon. Elle était curieuse de savoir ce que je pourrais dire sur Nechtaàn, donc je lui ai dit que je le relirais pour que ça soit bien frais dans ma tête... et me voilà ! Un avis plus détaillé que celui que j'avais déjà pu faire sur BookNode ou Amazon =] Bonne lecture !
Mon avis : Je commencerais par dire que cette saison 1 du Nechtaànomicon fut un grand coup de coeur, comme souvent avec les livres de Manon.
On y trouve un narrateur drôle et rafraichissant, qui permet de poser les bases de l'histoire et de l'univers sans que ça soit ennuyant ou rébarbatif. Avec cette seconde lecture, et la remise sur le devant de la scène d'une saga que j'ai adorée il y a quelques années, je pourrais même dire qu'il ressemble un peu à celui des Orphelins Baudelaire, à commenter et à documenter le récit et l'univers avec dérision et accablement. Un univers auquel l'auteur reste fidèle tout du long. On est dans un monde cruel, sombre, vicieux, où rien n'est facile, rien n'est plaisant, du moins pas dans l'entourage immédiat des personnages. Et Manon n'essaie pas de changer ça, ne veut pas d'un monde meilleur. Elle se contente (j'aime pas ce verbe, parce qu'on dirait qu'il n'y a pas de travail derrière, pas de profondeur, ce qui n'est pas le cas !) d'y faire évoluer ses personnages. Personnages qu'elle n'essaie pas de changer non plus, ni de les rendre autre que ce qu'ils sont. Elle reste fidèle à ce qu'elle a bâti, sans tomber dans les travers que l'on voit trop souvent aujourd'hui, dans lesquels les badboys sont en fait des gros bisounours avec une armure. Elle le dit elle-même : Nechtaàn n'est pas un héros, ni même un anti-héros. C'est un méchant. On a été prévenu. Si je continue sur les personnages, je dirais qu'ils sont bien construits, fidèles à eux-mêmes tout au long du récit. Ici, pas de rédemption ou de grand vilain qui se trouve un coeur, puisqu'il n'en a pas de toute façon. On découvre Nechtaàn de façon assez brutale, mais en même temps, le narrateur nous avait mis en garde. Cette scène a le mérite de nous plonger directement dans l'ambiance, sans chichi, et de nous démontrer clairement que l'avertissement n'était pas juste pour faire joli ou titiller notre intérêt. Les autres personnages, qui gravitent autour de la glorieuse (ahem) personne de Nechtaàn ne sont pas en reste non plus ! Abygaël, sa "première épouse", mérite aussi le détour, à la fois puissante et si fragile, femme forte malgré son statut, tout en contradiction et interrogation. Elle est si bien ficelée et réaliste (autant que peut l'être une sorcière descendante de Morrigane liée à un démon — Ar’narakhe pardon (j'ai pas envie de me faire trucider par Nechtaàn, comprenez bien) —) dans ce monde proposé par l'auteure. Les autres femmes, si elles gravitent autour du vilain, sont sous sa coupe ou celle d'un autre, méritent qu'on s'arrête sur elles, et Manon a réussi à leur donner une véritable identité et une vraie place dans l'histoire. Elles sont cruciales, importantes, puissantes, même si le contexte tant à les faire sous-estimer leur puissance. Même jusqu'à la petite Livia. On devine aisément, par la rébellion d'Abygaël (et par la nouvelle Le Requiem de la Sorser'tan (gratuite !) en ce qui concerne l'autre sorcière), qu'elles pourraient mettre à leurs pieds le monde, mais que ce sont leurs choix, faits en âme et conscience, qui font qu'elles sont satisfaites de leur existence (bon, ce n'est peut-être pas tout à fait vrai pour Aby). C'est aussi ce qui fait l'une des forces de ce récit : tout le monde ne fait pas forcément le "bon" choix. Ça donne un naturel, un réalisme aux personnages. Les mâles sont quant à eux aussi incroyablement construits, chacun tour à tour délectables et détestables, toujours fidèles à leurs valeurs (même si ce n'est qu'un certain ego). Mention spéciale au Prince de Valachya, Aleksandr, qui n'a pas fini de faire tourner des têtes (n'hésitez pas à aller lire Le Requiem de la Sorser'tan pour le découvrir un peu plus, ainsi que la superbe Bluenn). Malgré leurs nombreux défauts, ou peut-être (sûrement) grâce à eux, on se surprend à aimer chacun de ces personnages, mêmes les plus cruels. C'est là l'une des plus grandes prouesses de Manon, à mon avis, avec leur réalisme. Le seul qui manque un peu de profondeur est, à mes yeux, Nechtaël, Raphaël, Cesare, peu importe le nom que vous voulez lui donner (on s'embrouille mais on arrive toujours à suivre, oui oui !). La chose est justifiée par le fait que chaque point de vue correspond à un personnage dans le "camp" de Nechtaàn et donc bien plus habitué aux Narakhes qu'aux Aëls... Oui oui, même Abygaël, qui se rebiffe. Peut-être que Manon, dans la suite prévue, nous donnera un peu plus d'informations sur ce Pape-Guerrier et les Aëls... peut-être pas ! Ça pourrait être sympa... mais, comme le narrateur nous le rappelle si bien à la fin, ça s'appelle le Nechtaànomicon. Je gage que le démon a déjà bien suffisamment dû criser en voyant la place occupée par son ennemi dans "son" roman ! Si j'enchaîne sur le sujet des points de vue (je fais bien mes transitions, hein ? =| ), le passage de l'un à l'autre, permet d'avoir une vision d'ensemble de l'histoire, d'ajouter de la profondeur à l'univers et aux personnages. De voir chacun dans le regard d'un autre, d'explorer un peu plus toutes les subtilités de Chtonya, la dimension où évoluent Nechtaàn et les autres. Ces points de vue permettent aussi, à mon sens et en plus du narrateur, de bien jongler avec les descriptions. Il y en a juste assez, bien glissées où il faut, pour qu'elles ne ralentissent pas le rythme. Même l'instant de contemplation d'Abygaël quand elle repense à ses années avec Nechtaàn, s'il m'a semblé un chouya trop long (mais pas trop), était à sa juste place dans le récit. Les descriptions m'ont également semblé très visuelles, suscitant l'imagination et l'émotion (qu'elle soit bonne ou mauvaise). C'est leur rôle me direz-vous... mais récemment j'ai appris que ça pouvait ne pas être le cas dans tous les romans ! Donc un bon point pour Manon. Un autre pour savoir mener ses lecteurs à la baguette. La fin nous laisse sur notre... faim (ahah) et on ne peut empêcher l'impatience de grandir en nous, à cause de toutes ces questions encore sans réponses. Questions que le narrateur s'amuse à rappeler, et même à en ajouter quelques unes qui ne nous avaient pas sauté aux yeux tout de suite... Bref, quand est-ce que la suite arrive ? J'ai l'impression d'être comme Livia, en manque, non pas du sang de Nechtaàn, mais de ses aventures. Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "La Croisade des Carpates" de Vanessa et Diana Callico. Sur ce, je vous laisse à votre soirée =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~ Bonjour à tous ! Aujourd'hui, je vais vous parler du premier tome des Oubliés de Léna Jomahé. Je dois devenir plus exigeant avec mes lectures, car ici encore, je me retrouve un peu mitigé dans mon avis sur ce livre. Ou bien peut-être est-ce de lire avec un oeil critique, dans le but de faire par la suite une chronique, je n'en sais trop rien... Sur ce, je vous laisse avec ce que j'ai pensé de ce premier tome des Oubliés.
Mon avis : Je trouve le début de l’histoire plutôt sans surprises. On y retrouve les habituels composants de la dystopie : un monde dévasté après de grandes guerres menant à des catastrophes naturelles, un gouvernement qui ment aux citoyens pour les maintenir sous sa coupe dans une ignorance bienheureuse, une population divisée selon leur aptitude à occuper telle ou telle place dans la société, à exercer telle ou telle profession, un groupe de rebelles qui vit à l’extérieur et veut tout foutre en l’air, une héroïne avec des capacités particulières qui la détachent du lot. Si c’est ce qu’on attend dans ce genre de récit, j’aurais peut-être apprécié un petit peu plus d’originalité sur les bases de cet univers. Beaucoup de choses, au début du récit, sont évidentes et on s’y attend, il n’y a guère de surprises et de « ah, tiens, ça, c’est nouveau et vraiment original ! ».
Bien entendu, l’univers de Jomahé se détache des Divergent ou Hunger Games ou Labyrinthe par quelques détails, comme les situations géopolitiques, la particularité de l’héroïne, etc., mais j’y ai malgré tout retrouvé un sentiment de déjà vu, renforcé par des découvertes qui m’ont semblé évidentes dès le départ. Bien sûr qu’il y a des gens qui vivent à l’extérieur malgré l’air soi-disant irrespirable et que le gouvernement ment ! Évidemment que le second fil que voit Eléa va la mener au garçon qu’elle ne pouvait pas supporter avant sa Rafle ! Dans l’univers bien ficelé de Jomahé, il y a aussi quelques coquilles : les baisers, les étreintes, semblent réservés aux proches et aux familles, mais bien vite, tout le monde s’en donne à cœur joie ; pourquoi les trois amis du début s’appellent « moitiés » et pas « tiers » ? ; comment ils peuvent encore utiliser des mouchoirs en papier et des lingettes démaquillantes qui sont une atroce source de déchets alors qu’ils ont des voitures non-polluantes et tout un tas d’autres technologies propres ? ; comment arrivent-ils à obtenir des fruits si l’intérieur des coupoles est dépourvu d’animaux (à part le bétail) et d’insectes ?... ce sont des petits détails qui m’ont empêché de pleinement apprécié ce nouveau monde créé par l’auteur, malheureusement. Je réfléchis trop, pardon. Déformation ex-professionnelle. J’ai aussi trouvé le début un peu maladroit de par ses descriptions. On a celles, physiques et psychiques, des trois protagonistes dès le début, en un bloc… On a aussi des descriptions détaillées de certains lieux qui n’étaient — à mon sens — pas nécessaires. Celles des bâtiments, de l’architecture, de l’organisation sont les bienvenues, ne vous méprenez pas, mais celle de la position exacte de la table de nuit et autres meubles dans la chambre de l’héroïne n’est guère utile. Que dire de celle de son love interest ? OK, le roman est écrit de son point de vue et elle n’a que seize ans… Est-ce qu’on tombe vraiment amoureux d’un seul coup, comme ça, sans explication aucune ? Eléa est directement fascinée, obnubilée par Gabriel, si bien qu’elle doit semer des neurones sur son chemin en même temps que sa bave… Il y a beaucoup de bisous, de minauderies, de sourires idiots et de joues qui rougissent, tout le temps, à chaque fois qu’Eléa et Gabriel se voient (vu qu’il y a beaucoup de scènes les concernant, ça revient très souvent). Vous l’aurez compris, l’histoire d’amour m’est apparue un peu comme cheveu sur la soupe dans cette histoire… ou bien destinée à un public plus jeune que moi d’une douzaine d’années. Sans oublier qu’à plusieurs reprises, les hommes apparaissent comme plus forts, plus débrouillards, voire misogynes, en portant des sacs et en ne voulant pas que les filles s’entrainent avec les garçons, ni qu'elles partent en mission avec eux… L’intrigue prend cependant une tournure plus intéressante et plus surprenante vers la moitié du livre et le chapitre 18. Un nouveau point de vue s’invite dans le récit avec Clara. La mystérieuse Clara à qui Gabriel dit « je t’aime » à la fin du prologue, avec qui il semble toujours être en contact malgré son amourette avec Eléa… Serait-il un vilain garçon qui s’amuse à collectionner les filles ? On n’en sait toujours pas plus à la fin de ce tome… et puis l’amour entre Eléa et Gabriel m’a toujours semblé trop gros, trop rapide, trop obsessionnel. Peut-être qu’il y a anguille sous roche… Un sérum quelconque pour faire tomber amoureuse Eléa afin qu’elle les aide dans leur quête sans trop rechigner, ça, ça serait un retournement de situation étonnant et bienvenu ! Sinon, clairement, à partir de l’apparition de Clara dans le récit, ce dernier devient bien meilleur. De par les chapitres qui lui sont consacrés, mais aussi ceux d’Eléa, qui sont bien plus chargés en action. Les précédents l’étaient aussi… malgré tout, j’ai largement plus accroché à ces derniers chapitres qu’à la première moitié. Le rythme était soutenu, les pages se sont enchaînées plus vite. L’enjeu était devenu plus immédiat et, s’il y avait encore un peu trop de bisous à mon goût, la seconde partie du roman m’a bien plus séduit que le début. Lorsque mes finances seront un peu plus au beau fixe, je me laisserais peut-être tenter par la suite ;) Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "Nechtaànomicon" de Manon Elisabeth d'Ombremont ! Ce sera une seconde lecture de ma part, mais comme l'auteure est une amie chère à mon coeur, j'ai accepté bien volontiers de le relire pour pouvoir lui écrire une petite chronique détaillée ♥ Sur ce, je vous laisse à votre soirée =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~ |
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