Bonjour ! Je sais que je vous avais dit que je vous parlerai de "La nuit des coeurs froids" de Esther Brassac, après "Faceless", mais je n'ai pas réussi à me mettre dedans, du coup je l'ai mis de côté pour commencer "Isulka" de Dorian Lake... puis Cécile est venue me voir avec "Deijan"... et voilà xD
Mon avis :
Avec Deijan, Cécile signe à nouveau un coup de coeur pour moi. Vous le savez, je le répète assez souvent : je n'aime pas la romance. Mais il y a tellement plus dans ce diptyque que de la romance. L'univers ne reste pas dans les ombres, la géopolitique non plus. Cécile a su créer son monde, ses problèmes, sans se contenter de les effleurer pour servir les obstacles entre Deijan et Guilendria. Je l'avais déjà souligné dans le tome 1, mais c'est encore plus flagrant dans ce tome 2. Car ici, à travers le périple de Guilendria, on découvre alors toute la "problématique" des écumeurs, ce qui se cache réellement derrière les origines de ces "vilains". A travers la croisade vengeresse de Deijan, on découvre le système politique et militaire de Nordie, sa hiérarchie aristocratique. Cécile embellit son univers, page après page, délicatement, discrètement, comme on peint lentement un tableau, ou tisse une tapisserie, on ne capture toute son étendue qu'une fois l'oeuvre achevée... Encore qu'il y a bien des choses que j'aimerais voir explorées !! Comme l'histoire de Foresterre et Honérius... Je crois qu'il y a tellement à développer, à écrire, dans cet univers, qu'on pourrait remplir autant de pages que pour la saga Kushiel de Jacqueline Carey ! (Je sais, je compare souvent l'oeuvre de Cécile à Kushiel, mais il ne faut pas m'en vouloir ! Nordie, c'est un peu mon Kushiel à la française !) Tout comme pour le premier tome, les personnages ne sont pas en reste non plus ! Deijan et Guilendria poursuivent leur évolution, leur découverte d'eux-mêmes. Ils deviennent tous les deux plus forts, mais de façon opposée. Deijan en apprenant la patience, à voir plus loin, à aimer. Guilendria, en s'affranchissant du confort et de ses préjugés, en nourrissant son indépendance de cet amour qui la caractérise si bien. Je ne déplorerai que la mise en second plan des personnages secondaires du premier tome. J'aurais aimé suivre l'évolution de Jorel et de Sauge, autrement que par des bribes d'informations dans les chapitres centrés sur Deijan... Mais que dire des nouveaux personnages secondaires ? Si je n'ai pas particulièrement accroché avec les frères d'armes de Deijan, j'ai adoré la mère de Guilendria... et cette révélation à la fin, sur sa propre mère à lui ! oh et surtout Kharyne, et Mirka, et les enfants... Et enfin, le passé d'Ifhoras qui se dévoile, plein de douleur, d'épreuves... je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler ceux qui n'ont pas encore lu... mais sa scène finale m'a fait pleurer... En fait, depuis le chapitre 19 jusqu'à la fin, j'ai eu les larmes aux yeux... Cette fin... je l'ai dévorée après ma journée de travail, incapable d'attendre le lendemain pour finir les pages qu'il me restait à lire... Même si du coup j'ai éteint la lumière à 2h du matin xD Je finirai avec un point qui me parait des plus importants dans le récit, et qui me tient à coeur. On dit souvent que les auteurs de science-fiction soulignent les soucis de notre société, les exacerbent, pour les mettre en lumière, les révéler plus efficacement aux lecteurs, au monde. On oublie que les auteurs de fantasy savent aussi le faire. Et ici, le message de Cécile me paraît clair : s'il y avait plus de Guilendria dans notre société, peut-être que les conflits pourraient être résolus d'une bien autre façon... ainsi que tous les "problèmes" qui font la une des journaux... Au-delà de la romance, au-delà du chemin que Guilendria et Deijan ont du parcourir, des obstacles qu'ils ont dû affronter, des émotions qui les ont saisis et moi à travers eux, c'est surtout ce message que je retiens. J'ai envie de voir le monde comme Guilendria le voit. J'ai envie que plus de personnes comprennent, voient au-delà des apparences premières, de ce que les médias veulent qu'on voit. Qu'ils réfléchissent... car, si, comme eux, nous avions à subir les catastrophes naturelles, ou des attaques presque quotidiennes... ne deviendrions-nous pas nous aussi des "écumeurs"... ou plutôt des "effacés" ? Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "La Pierre d'Isis" de Dorian Lake ! C'est tout pour aujourd'hui, je vous laisse à votre dimanche =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~
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Bonjour ! C'est parti pour la seconde anthologie et avant-dernier SP !
Mon avis :
Malheureusement, cette anthologie confirme mon impression faite avec la précédente sur le format court des nouvelles... On manque de temps pour s'attacher aux personnages et s'immerger à l'univers... Sauf peut-être qu'ici, l'immersion est peut-être un peu trop brutale en vérité, à grand renfort de scènes gores qui ne m'ont pas vraiment retourner l'estomac mais m'ont plutôt parues forcées, "pour le spectacle", comme si le thème de l'anthologie imposait de renverser un saut d'entrailles sur la tête du lecteur, juste pour le plaisir. Peut-être que c'est le cas, je ne suis pas une adepte, ni même une connaisseuse, de Cthulhu, à la base... J'ai voulu essayer, mais je crois qu'on ne m'y reprendra plus ! J'ai trouvé un goût d'inachevé dans certaines des nouvelles, comme s'il me manquait quelque chose à la compréhension de toute l'absurdité glauque et gore qui s'était déroulé... mais peut-être qu'encore une fois, c'est une chose qui m'échappe, n'étant pas familière à l'univers de Lovecraft. Peut-être n'étais-je simplement pas le public cible de cette anthologie. Néanmoins, j'ai quand même apprécié un peu deux nouvelles de cette anthologie : "Le sentier de la chèvre noire" de Romain Billot, et "Krakatoa Azathoth Fan Club" de Nicolas Pagès. Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "Faceless" de Ellen Raven Martin ! Sur ce, à tout de suite ! Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~ Bonjour ! On poursuit avec la première des deux anthologies de L'ivre-Book que j'ai eu l'occasion de lire récemment ! Et qui fait partie des trois derniers SP que j'ai pris.
Mon avis :
Je commencerai par dire que j'ai malheureusement eu beaucoup de mal à avancer dans ma lecture de cette anthologie. Le thème m'intéressait beaucoup, et c'en est un que j'apprécie particulièrement, et il y avait plusieurs auteurs au sommaire de cette anthologie dont j'apprécie la plume... J'aurais au moins découvert que si le format nouvelle ne me convient pas particulièrement en tant qu'auteure, ça semble aussi être le cas en tant que lectrice... du moins quand je ne connais pas déjà les personnages avant (comme j'avais adoré les nouvelles bonus à la fin du tome 3 de la Geste des Exilés de Bettina Nordet). Je suis quelqu'un qui a besoin d'être immergée dans l'histoire, de vivre avec les personnages, quand je lis un récit... et le format court a tendance à me priver de cela, puisqu'il ne laisse pas la place à l'exploration émotionnelle des personnages et/ou à celle, descriptive, de l'univers. Ainsi, je n'ai pas vraiment réussi à me plonger dans cette lecture, ce qui fait que je ne l'ai pas vraiment appréciée. Néanmoins, la plume de chacun des auteurs présents dans cette anthologie est remarquable et agréable. Si je devais citer la nouvelle qui m'a réellement plu ici, ce serait "Le mur de jade" de Sylvain Desvaux, peut-être parce que c'est justement la plus longue et que l'auteur a ainsi pu se pencher un peu plus sur l'univers et les personnages... Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "Calling Cthulhu vol. III", une anthologie chez L'ivre-Book ! Sur ce, à tout de suite ! Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~ Bonjour ! Aujourd'hui, c'est l'avant-dernier SP avant que je refasse une pause pour me consacrer à ma PAL. L'ivre-book propose ici une pépite qui a frôlé le coup de coeur ! Quelques petites choses m'empêchent de lui attribuer ce statut, mais c'est un roman de qualité qui, je l'espère, saura entrer dans la postérité tant son message est fort, à vous couper le souffle. J'arrive toujours pas à savoir qui a raison à la toute fin... John ou Alex-C3 ? Mystère.
Mon avis :
Ouroboros fut une lecture des plus plaisantes. Le roman est tout autant divertissant qu'enrichissant, allant au-delà des mots pour vous toucher en plein dans vos convictions. On y retrouve évidemment les messages souvent communiqués dans les romans cyberpunk, comme quelle est la part d'humanité restante chez les cyborgs, mais aussi chez les êtres humains. Christophe Rosati, à travers son thriller et la mission d'espionnage de Clara, nous fait réfléchir sur la société et sur nous-mêmes. Mais s'il y a clairement le désir de faire passer un message à travers les lignes romancées, l'histoire en elle-même n'est pas bâclée, ni précipitée pour arriver à la conclusion tant attendue. L'intrigue est finement menée, les personnages sont réalistes (autant que peuvent l'être des créatures qu'on n'a pas forcément encore rencontrées pour certaines !), ils évoluent tout en restant fidèles à ce qu'ils étaient au départ, l'univers est des plus intéressants, le tout porté par une plume savoureuse. Si les péripéties des protagonistes servent à passer un message, il est néanmoins discret tant on se plonge dans leurs aventures, leurs émotions. Car ces personnages sont loin d'être parfaits, d'être les preux chevaliers en armure, ils ne sont pas des héros. Ils ont leurs défauts, leurs blessures, leurs fêlures. Et chacun d'eux a une utilité, une partie de la mise en garde à faire passer, tout comme il a sa place cruciale dans la mission (la dernière et bien foireuse) de Clara. Que ce soit Clara elle-même, son ami cyborg Rob, son ex-petit-ami John, Raph le hacker, Gritt le pilote reclus... même Psycho-Jack et Luna. Clara dans son inquiétude de ce qu'elle laissera après sa mort. Rob dans ses interrogations sur les sentiments qu'il se surprend à ressentir. Raph dans sa naïveté et sa culpabilité (et autre chose, mais que je ne peux partager sans spoiler). Gritt dans sa retraite tant professionnelle que physique (puisqu'il a été s'exiler loin de toute technologie). Psycho-Jack et son addiction aux améliorations et la folie qui en a découlé. Luna, bien plus que Clara, et la place de la femme toujours incertaine, toujours objet, malgré les siècles qui ont passé.... et John. John, plus dans la nouvelle qui clôture le roman, sur l'utilité de ressentir encore des émotions, ou plutôt de les contrôler ou non. Un roman a double-lecture donc. Une intrigue assez "simple", bien que le complot dévoilé n'est pas si prévisible que cela, avant l'un des flash-backs centré sur Raph, une mission d'espionnage comme on en lit assez souvent, mais intéressante dans sa construction, dans sa résolution... On ne s'ennuie pas, on est intrigué, tout du long. Si le roman est également profondément noir et pessimiste, je n'ai pas pu m'empêcher de ressentir malgré tout une pointe d'espoir quant à la fin de cette mission en apparence destinée à échouer. Mais ce qui reste après la lecture, c'est surtout cette mise en garde qui clôture le roman. Une mise en garde qui vous retourne le cerveau, tant les deux "arguments" peuvent être valable l'un comme l'autre. Je vous le recommande très chaudement, que vous soyez fan de science-fiction et/ou de livres qui font réfléchir. Et surtout si vous aimez les protagonistes qui ne sont pas des héros et des gentils. Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "Danse de Sang" de Frédéric Livyns ! Sur ce, je vous souhaite un bon week-end =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~ Bonjour ! Je sais que je vous avais dit que j'allais vous faire la chronique du Secret du Vent, mais j'ai avalé le second tome du Nechtaànomicon en quelques jours en rentrant de Mon's Livre alors je vous glisse celle-ci avant de faire la suivante !
Mon avis :
J'ai retrouvé avec plaisir Nechtaàn et ses compagnons d'infortune, mais surtout la plume de Manon ! Comme pour le premier tome, elle nous sert un roman au rythme efficace, sans fioritures inutiles. J'ai apprécié d'autant plus ce second et dernier tome car il permet d'explorer un peu plus l'univers, les personnages et Chtonya, sans avoir Nechtaàn qui vole la vedette tout le temps ! On découvre que la Révolution d'Aleksandr aurait pu se faire bien avant, que les vampires ont une place bien plus cruciale que ce qu'on pensait au premier abord... mais aussi cette faille en Aleksandr... J'aurais peut-être aimé que Manon nous plonge un peu plus dans celle-ci... mais ça aurait enlevé à l'efficacité du rythme et, qui sait, peut-être qu'on aura un jour une nouvelle avec notre vampire préféré ! Moi, en tout cas, je l'adore celui-là... et ce n'est pas (que) parce que j'ai un passif avec lui ! J'ai aussi énormément aimé le personnage d'Orianna. Elle rivalise dans mon coeur avec Bluenn, c'est dire ! J'espère qu'on aura droit à quelques récits avec elle à l'avenir, notamment avec notre bébé Elyon aussi... Ces deux-là n'ont pas dit leur dernier mot, même si l'aventure de Nechtaàn sur Chtonya est achevée... J'en suis certaine ! J'avais vu que certains avaient été surpris par la fin du roman — dont je ne vous parlerais pas pour ne pas vous spoiler —, mais peut-être parce que je connais très bien Manon et sa façon de penser, elle m'a parue couler de source pour moi ! J'ai en tout cas noté l'évolution du style de Manon, plus en retenu pour certaines scènes (je pense notamment à la scène de torture d'Alek par Nechtaàn dans le tome 1 qui m'avait parue un chouya too much, même pour Nechtaàn), et c'est avec plaisir que je l'accueille ! Manon est une auteure qui sait prendre les critiques construites pour s'améliorer à chaque nouveau roman. J'ai à nouveau passé un très agréable moment entre ses pages et j'ai hâte de lire ses prochains écrits ! Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "Le Secret du Vent" de Mélanie De Coster ! Sur ce, je vous laisse à votre mercredi =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~ Bonjour tout le monde ! Vous le savez, je ne suis pas un fan de romance. Du moins pas les habituelles comme on en trouve des milliers pareilles avec une infime différence histoire de dire que "non, ce n'est pas la même chose". C'est pour quoi j'avais un peu hésité à choisir ce SP quand Lilian l'a proposé... mais le résumé laissait présumer un vaste univers dont la romance n'était qu'un élément... et je n'ai pas été déçue ! Sur ce, je vous laisse avec le reste de ma chronique !
Mon avis :
Je me suis plongé dans les lignes de Cécile avec plaisir. Je vous le disais, la romance, c'est pas mon truc. Mais ici, le reste de l'histoire n'en souffre pas, bien au contraire. D'ailleurs, je ne l'aurais sûrement pas qualifiée de "romance" mais bien de fantasy médiévale... Je veux dire par là que l'histoire entre Deijan et Guilendria, certes au centre du récit, ne fait pas d'ombre au reste qui est très habilement ficelé. On les découvre au début chacun de l'autre côté, avec leurs habitudes, leurs espoirs et leurs aspirations contradictoires. Puis, ils se voient forcés à se retrouver par un coup du sort. Aucun des deux, cependant, n'a ce à quoi il s'attend. Guilendria aveuglée par son amour innocent, Deijan par sa propre idée du mariage et de obligations en tant que nouveau comte de Bucail. Mais bien vite, tout ceci est bouleversé. Là arrive alors le plus palpitant en sens. Le retournement de situation, l'attaque des écumeurs, permet d'éclairer sous un jour nouveau l'univers ainsi que les personnages. On découvre également avec bien plus de détails les "secondaires", tant et si bien que je ne peux m'empêcher de me demander ce qui se cache derrière Ifhoras. Il est de ce personnage que j'aime et que j'adore dans les romans. Le fait que nous n'ayons jamais son point de vue ajoute encore au mystère qui m'attache à lui. Et que dire de l'amie de Guilendria ?! Si l'univers et l'intrigue ne sont pas oubliés au profit de la romance, les personnages secondaires non plus ! Et je pense que c'est ce qui fait que ça marche si bien. L'évolution de Guilendria et de Deijan également. Chacun découvre en l'autre ce qui lui manquait pour s'épanouir pleinement, malgré les circonstances dramatiques et je trouve que c'est vraiment bien. Guilendria puise sa force en Deijan et, bien qu'un peu forcé, ce dernier apprend que la tendresse et l'innocence de Guilendria ne sont pas des défauts et des torts à gommer, à cacher tout au fond de soi. Pour résumer, ce fut une très agréable surprise chez L'ivre-book, qui confirme encore ici son statut parmi mes maisons d'édition favorites, et, Cécile, si tu lis ses lignes, je veux la suite ! Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "A ma vie, à ta mort" de Sandra Triname, dans le cadre de l'opération Spéciale Summer Time organisée par les éditions Plume Blanche ! J'ai hâte ^^ Sur ce, je vous laisse à votre après-midi =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~ Avec Le Déchu, je renoue avec mon amie Manon et son univers de dark fantasy. La suite de La Chienne de l'Ombre arrive deux ans après la sortie du premier tome et il me tarde de me replonger dans les sombres aventures de Melyan, Elyalë et Elcmar !
Mon avis :
Que dire sinon que Manon signe à nouveau un coup de coeur dans mes péripéties littéraires ? Après deux ans, je retrouve Melyan et Elyalë, Telbrin et Elcmar, découvre Aëryne et Elkentar. En deux ans, la plume de Manon a mûri, et ça se sent. Son univers est toujours sombre, violent, sans filtre, mais une certaine retenue s'affiche malgré tout, une subtilité qui faisait peut-être légèrement défaut dans le premier tome. Le récit n'en perd par ses caractéristiques premières, bien loin de là, il en gagne en profondeur et en intensité. Les personnages restent bien fidèles à eux-mêmes, même si on se rend compte que certaines de leurs convictions sont mises à mal... sûrement par Elcmar qui, s'il détruit l'équilibre en Faërie, semble aussi le faire au sein de chaque être qu'il côtoie. Plus on avance, plus on se rend compte qu'ils sont des pions sur l'échiquier du dieu-dragon, même si on savait déjà qu'il les considérait comme tels. Une partie d'échecs que Manon joue avec un rythme précis, parvenant à nous maintenir en haleine si bien que les pages sont avalées sans se rendre compte des heures qui passent (je l'ai lu en 24h !! OK, il est fait pas 800 pages, mais tout de même !). Les informations sont semées juste quand il le faut, sans temps mort et longueurs ou trop plein de détails. Manon ne s'encombre pas de descriptions inutiles. Elles sont juste assez nombreuses et détaillées pour nous plonger dans ce monde si différent du nôtre, sans pour autant nous noyer sous des renseignements inutiles. Je ne sais pas vraiment quoi dire d'autre, en vérité ! On sent une nette amélioration entre ce tome et le précédent, qui était le premier roman de Manon. Le Déchu est plus abouti, plus réfléchi, plus intriguant que La Chienne de l'Ombre, que j'avais apprécié aussi, n'allez pas croire ! J'ai encore une fois passé un très bon moment entre les pages d'un de ses ouvrages. Et on se demande pourquoi je me lamente à chaque fois que je passe devant un rayon de fantasy dans les librairies, à voir tous ces auteurs anglophones (qui sont aussi très bons, je ne dis pas le contraire) alors qu'on a des petits bijoux dans notre propre langue ! Ça ferait tellement du bien au genre, une bouffée d'air frais (comment ça, c'est contradictoire avec de la dark fantasy, l'air frais ?), de mettre un peu plus en avant les auteurs francophones ! Oh, mais n'est-ce pas pour ça qu'on a le Printemps de l'Imaginaire Francophone ? Ah si ! =P Bref, Manon, Lilian, je veux le tome 3 ! Il sort quaaaaand ? Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "Le Chevalier-Vampire" de Nathy. De nouveau des vampires (après Ad Majorem Dei Gloriam), de nouveau du dark... Ça devrait le faire, non ? =P Sur ce, je vous laisse à votre soirée =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~ Bonjour à tous et à toutes ! Je poursuis sur ma lancée du PIF avec un autre SP de L'ivre-Book, plutôt qu'avec la liste que j'avais prévue... C'est pas de ma faute si les maisons d'édition proposent des SP cools, si ? Evidemment, ils passent en premier parce que si la lecture reste un plaisir et un hobby, recevoir des SP est un peu un pas vers le professionnel... un peu comme du bénévolat/volontariat si on veut ! Bref, je vais arrêter de baragouiner plus longtemps et vous laisser avec ma chronique.
Mon avis :
Je commencerais par dire que le début a été un peu difficile pour moi. En effet, j'y ai très vite remarqué beaucoup de répétitions. J'avais à peine lu quelques pages que déjà, le mot "prêtre" était revenu plus de 4 fois sur une seule d'entre elles (et elles sont petites sur la Kindle), ensuite il a aussi eu "bête" qui revenait sans cesse, et "banquette" et "engrenage"... et j'ai une vilaine cervelle : quand elle commence à voir des trucs qui la font tiquer, elle les cherche partout ensuite... alors autant dire que j'ai eu un peu de mal à me plonger dans le roman après ce début... Mais tout n'est pas à critiquer, loin de là ! Le style s'améliore une fois le premier tiers du roman passé ! C'est un peu comme si l'auteur (je me trompe peut-être, hein ! ce n'est qu'une supposition de ma part) n'avait pas vraiment apprécié d'écrire le début, mais que c'était nécessaire pour planter les bases et ne pas balancer le lecteur directement dans le vif du sujet, au risque de le larguer. Car, franchement, on sent (du moins moi quoi) qu'il prend vraiment plus son pied après, notamment avec l'arrivée de deux autres personnages pour compléter le premier duo. On y découvre une mythologie propre au roman, des trahisons, les questions se bousculent, on a hâte d'en apprendre plus et surtout le fin mot de toute cette histoire ! Les descriptions ne sont également jamais lourdes et trop longues (sauf peut-être quand les vilaines répétitions s'invitent). Elles sont justement dosées et j'ai particulièrement apprécié découvrir le parc d'attractions d'Aquilia. Basé sur ceux qui nous sont familiers, il en ressort néanmoins cette atmosphère très steampunk, peut-être même plus que dans tout le reste du récit, malgré les créatures mécaniques et les armes typiques de ce genre littéraire et visuel. J'ai également énormément appréciés toutes les scènes de combats, qui sont parfaitement rythmées et très visuelles dans leur description, ce qui aide à s'y immerger complètement. Les personnages sont aussi très charismatiques et humains, avec leurs qualités comme leurs défauts et leur caractère pas toujours facile à vivre ! La seconde moitié du roman est clairement bien mieux que la première, avec un rythme plus efficace et un style plus fluide, et le plaisir de la lecture est vraiment là. L'intrigue prend de l'ampleur et étend ses vrilles un peu partout pour en faire une toile complexe et intéressante. Il y a quelques petites choses que j'ai trouvées trop faciles ou bien prévisibles (la guérison miracle d'un certain personnage, les réelles identités d'Axel et du Chapelier) mais ça ne m'a pas empêché d'avoir quelques larmes aux yeux sur la fin malgré tout ! En parlant de fin, elle donne envie d'avoir la suite... donc, elle vient quand la suite ? Je veux, je veux ! Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "Ad Majorem Dei Gloriam" de M'Isey. Encore un SP qui n'était pas dans la liste d'origine, mais ne dit-on pas qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis ? Sur ce, je vous laisse à votre journée =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~ Bonjour tout le monde ! Après le déménagement et la relecture d'un roman de Rozenn Illiano, je commence enfin le PIF ! Pas avec l'un des livres que j'avais listé sur la page d'accueil du blog, mais avec Stalingrad de Emmanuel Delporte, un autre SP de L'ivre-Book ! Comme les SP passent toujours en priorité, c'est pourquoi je ne vous parle pas aujourd'hui d'un des livres de la liste.
Mon avis :
J'ai beaucoup apprécié ma lecture. Si au début, je ne savais pas trop où l'auteur voulait nous mener, et que je ne comprenais pas bien pourquoi le roman appartenait à la collection Fantastique de L'ivre-Book, ça s'est éclairé vers la moitié du récit. Malgré tout, la plume de Delporte m'a transportée. Pas forcément comme j'en ai l'habitude, mais il a su me plonger dans l'ambiance de cette guerre qui a secoué l'Europe, mais également dans les mythes qu'on ne voit que trop peu dans la littérature de nos jours : ceux de la Russie et de l'Europe de l'Est. Il est agréable de suivre, à travers les différentes parties du roman, le point de vue de chacun des personnages. Du gamin forcé malgré lui à affronter les horreurs de la guerre qui secoue sa ville, au scientifique déterminé à accomplir sa tâche pour être à la hauteur du Führer et de ses idéaux, en passant par le soldat qui regrette de ne pas pouvoir raconter la vérité dans les lettres destinées à son aimée. Certains sont menés à se croiser, d'autres non, mais tous servent à l'histoire. J'ai un peu l'impression de ne lire que des romans où les personnages servent l'histoire plutôt que l'inverse, en ce moment, mais c'est plutôt rafraichissant, je dois dire ! Moi qui suis habituée à l'inverse, c'est intéressant de suivre ces épopées dans lesquels les personnages, bien que très bien construits et authentiques, servent un dessein plus grand qu'eux, qui les dépasse et qui en fait des pantins entre les mains du destin. On sait l'issue inévitable, mais il est intéressant de voir comment ils s'en sortent dans ces conditions. L'auteur arrive à nous plonger dans une certaine angoisse, à mesure que les pages sont avalées, notamment à la fin de la quatrième partie du récit. On s'inquiète presque que notre lecture ait en effet un impact, alors qu'il semble briser "le quatrième mur" un peu comme au cinéma dernièrement, mais de façon bien moins comique qu'aux côtés de Deadpool. L'univers est un peu plus étonnant à chaque page tournée. J'ai découvert une surprise à chaque nouveau chapitre, notamment entre les quatrième et cinquième parties avec un certain retournement de situation auquel je ne m'attendais pas du tout ! Et qui mène à la morale de l'histoire, qui fait malheureusement bien trop écho à la société actuelle. Je n'ai guère de reproches à formuler à ce roman, si ce n'est quelques petites longueurs de rien du tout à certains endroits, notamment dans la cinquième partie. Les descriptions sont justement dosées pour nous plonger dans l'univers et nous imaginer les personnages, et presque aucune n'est superflue ou inutile, ce qui est bienvenu ! Car si dans ce style de récit, elles sont importantes pour pouvoir se figurer l'histoire, il ne faut pas qu'elles alourdissent le rythme qui se doit d'être percutant et efficace pour faire monter la tension et l'horreur. Ce que Delporte a très bien réussi. Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "Le Rédempteur" de Sébastien Tissandier. Encore un qui ne figurait pas dans ma liste d'origine pour le PIF, mais je n'ai pas pu résister à ce SP proposé par L'ivre-Book (comment ça, je suis un peu accro à cette maison d'édition ?) ! Sur ce, je vous laisse à votre journée =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~ Bonjour ! Je sais que je vous avais dit que le prochain livre à faire l'objet d'une chronique était La Croisade des Carpates, mais j'ai préféré intercaler ce SP (service-presse, je vous rappelle) avant de vous donner celle-ci. Je remercie les éditions L'ivre-Book et Lilian Ronchaud pour cette opportunité.
Mon avis : Project Viper: Rising commence doucement, peut-être un peu trop. Le décor se plante petit à petit, jusqu'à ce qu'on découvre les deux protagonistes. Puis, à chaque page tournée, l'intrigue monte crescendo, les pièces du puzzle s'emboîtent peu à peu.
Les descriptions sont juste assez nombreuses pour nous éclairer sur l'univers futuriste de l'auteure, sans nous plonger dans des pavés inutiles et imbuvables ralentissant le rythme. A certains endroits, elles m'ont peut-être semblé un peu superflues (notamment celle de l'entrée des locaux de Pinxit Industries), mais de manière générale, elles sont correctement dosées. Si je continue un peu sur la forme, je dirais que j'ai trouvé quelques maladresses dans l'écriture, certaines phrases peut-être un peu mal tournées, et des passages au présent (la scène de boxe, et le début de la séquence mémorielle de Néo) alors que tout le reste est au passé... Ça m'a un peu dérouté, mais pas suffisamment pour que ça me perde complètement. En ce qui concerne l'univers, je le trouve juste assez renseigné, comme je le disais juste avant. J'aurais juste à redire un peu sur un des points géopolitiques du roman : l'organisation en Capitole et Districts, qui m'a rappelé Hunger Games, tout comme les dernières scènes où les Vipers s'affrontent pour la place de chef... La salle d'entraînement et la position du jury ressemblent à celles qui permettent aux organisateurs des Hunger Games de juger les tributs et leur attribuer leur note. Néanmoins, l'auteure sait créer son propre monde futuriste et la ressemblance s'arrête là. Les personnages aussi sont dosés juste comme il le faut. Ils sont bien travaillés, très bien travaillés même. Ils sont tous humains à leur manière, allant du plus altruiste au plus cruel et manipulateur. J'ai particulièrement aimé la façon dont l'auteure s'est appliquée à malmener et à modifier les deux protagonistes, Blayne et Skylar. On assiste à une déchéance et à une ascension. C'est très intéressant de voir de quelle manière ces deux Vipers ont été traités pour les mener là où ils arrivent à la fin du roman. Je dois saluer également le personnage de Zeera, qui est comme un petit bonbon, un plaisir coupable, délicieusement dérangée. Je déplorerais seulement le changement de comportement de Blayne, peut-être un peu trop brutal à mes yeux, quand il décide de se vouer corps et âme à Turner. C'est compréhensible pour Skylar, mais j'avoue avoir été surprise que Blayne se soumette aussi facilement au PDG de Pinxit. Le changement d'attitude d'Eva, la tueuse à gages, m'a aussi semblé étonnant. Lorsqu'on fait sa rencontre, elle se montre fière, imperturbable, forte, pour au final, rompre son contrat parce qu'elle est tombée amoureuse. Ça m'a semblé un peu hors-personnage... ou bien ce Turner a lui aussi une capacité spéciale qui lui permet d'amadouer ceux qu'il estime dangereux pour sa personne... C'est une possibilité, après tout, on ne sait presque rien de lui, il reste un mystère tout entier. Je finirais en disant que Project Viper: Rising fut une agréable lecture qui séduira sans mal les adeptes de science-fiction/anticipation et de cyberpunk. Ellen Raven Martin est une jeune auteure prometteuse dont je vais suivre les nouveaux romans avec attention =] En attendant la suite, foncez, Project Viper: Rising sort samedi ! Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera — pour de vrai cette fois xD — "La Croisade des Carpates" de Vanessa et Diana Callico. Sur ce, je vous laisse à votre après-midi =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~ |
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