Bonjour à tous ! Aujourd'hui, je vais vous parler du premier tome des Oubliés de Léna Jomahé. Je dois devenir plus exigeant avec mes lectures, car ici encore, je me retrouve un peu mitigé dans mon avis sur ce livre. Ou bien peut-être est-ce de lire avec un oeil critique, dans le but de faire par la suite une chronique, je n'en sais trop rien... Sur ce, je vous laisse avec ce que j'ai pensé de ce premier tome des Oubliés.
Mon avis : Je trouve le début de l’histoire plutôt sans surprises. On y retrouve les habituels composants de la dystopie : un monde dévasté après de grandes guerres menant à des catastrophes naturelles, un gouvernement qui ment aux citoyens pour les maintenir sous sa coupe dans une ignorance bienheureuse, une population divisée selon leur aptitude à occuper telle ou telle place dans la société, à exercer telle ou telle profession, un groupe de rebelles qui vit à l’extérieur et veut tout foutre en l’air, une héroïne avec des capacités particulières qui la détachent du lot. Si c’est ce qu’on attend dans ce genre de récit, j’aurais peut-être apprécié un petit peu plus d’originalité sur les bases de cet univers. Beaucoup de choses, au début du récit, sont évidentes et on s’y attend, il n’y a guère de surprises et de « ah, tiens, ça, c’est nouveau et vraiment original ! ».
Bien entendu, l’univers de Jomahé se détache des Divergent ou Hunger Games ou Labyrinthe par quelques détails, comme les situations géopolitiques, la particularité de l’héroïne, etc., mais j’y ai malgré tout retrouvé un sentiment de déjà vu, renforcé par des découvertes qui m’ont semblé évidentes dès le départ. Bien sûr qu’il y a des gens qui vivent à l’extérieur malgré l’air soi-disant irrespirable et que le gouvernement ment ! Évidemment que le second fil que voit Eléa va la mener au garçon qu’elle ne pouvait pas supporter avant sa Rafle ! Dans l’univers bien ficelé de Jomahé, il y a aussi quelques coquilles : les baisers, les étreintes, semblent réservés aux proches et aux familles, mais bien vite, tout le monde s’en donne à cœur joie ; pourquoi les trois amis du début s’appellent « moitiés » et pas « tiers » ? ; comment ils peuvent encore utiliser des mouchoirs en papier et des lingettes démaquillantes qui sont une atroce source de déchets alors qu’ils ont des voitures non-polluantes et tout un tas d’autres technologies propres ? ; comment arrivent-ils à obtenir des fruits si l’intérieur des coupoles est dépourvu d’animaux (à part le bétail) et d’insectes ?... ce sont des petits détails qui m’ont empêché de pleinement apprécié ce nouveau monde créé par l’auteur, malheureusement. Je réfléchis trop, pardon. Déformation ex-professionnelle. J’ai aussi trouvé le début un peu maladroit de par ses descriptions. On a celles, physiques et psychiques, des trois protagonistes dès le début, en un bloc… On a aussi des descriptions détaillées de certains lieux qui n’étaient — à mon sens — pas nécessaires. Celles des bâtiments, de l’architecture, de l’organisation sont les bienvenues, ne vous méprenez pas, mais celle de la position exacte de la table de nuit et autres meubles dans la chambre de l’héroïne n’est guère utile. Que dire de celle de son love interest ? OK, le roman est écrit de son point de vue et elle n’a que seize ans… Est-ce qu’on tombe vraiment amoureux d’un seul coup, comme ça, sans explication aucune ? Eléa est directement fascinée, obnubilée par Gabriel, si bien qu’elle doit semer des neurones sur son chemin en même temps que sa bave… Il y a beaucoup de bisous, de minauderies, de sourires idiots et de joues qui rougissent, tout le temps, à chaque fois qu’Eléa et Gabriel se voient (vu qu’il y a beaucoup de scènes les concernant, ça revient très souvent). Vous l’aurez compris, l’histoire d’amour m’est apparue un peu comme cheveu sur la soupe dans cette histoire… ou bien destinée à un public plus jeune que moi d’une douzaine d’années. Sans oublier qu’à plusieurs reprises, les hommes apparaissent comme plus forts, plus débrouillards, voire misogynes, en portant des sacs et en ne voulant pas que les filles s’entrainent avec les garçons, ni qu'elles partent en mission avec eux… L’intrigue prend cependant une tournure plus intéressante et plus surprenante vers la moitié du livre et le chapitre 18. Un nouveau point de vue s’invite dans le récit avec Clara. La mystérieuse Clara à qui Gabriel dit « je t’aime » à la fin du prologue, avec qui il semble toujours être en contact malgré son amourette avec Eléa… Serait-il un vilain garçon qui s’amuse à collectionner les filles ? On n’en sait toujours pas plus à la fin de ce tome… et puis l’amour entre Eléa et Gabriel m’a toujours semblé trop gros, trop rapide, trop obsessionnel. Peut-être qu’il y a anguille sous roche… Un sérum quelconque pour faire tomber amoureuse Eléa afin qu’elle les aide dans leur quête sans trop rechigner, ça, ça serait un retournement de situation étonnant et bienvenu ! Sinon, clairement, à partir de l’apparition de Clara dans le récit, ce dernier devient bien meilleur. De par les chapitres qui lui sont consacrés, mais aussi ceux d’Eléa, qui sont bien plus chargés en action. Les précédents l’étaient aussi… malgré tout, j’ai largement plus accroché à ces derniers chapitres qu’à la première moitié. Le rythme était soutenu, les pages se sont enchaînées plus vite. L’enjeu était devenu plus immédiat et, s’il y avait encore un peu trop de bisous à mon goût, la seconde partie du roman m’a bien plus séduit que le début. Lorsque mes finances seront un peu plus au beau fixe, je me laisserais peut-être tenter par la suite ;) Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "Nechtaànomicon" de Manon Elisabeth d'Ombremont ! Ce sera une seconde lecture de ma part, mais comme l'auteure est une amie chère à mon coeur, j'ai accepté bien volontiers de le relire pour pouvoir lui écrire une petite chronique détaillée ♥ Sur ce, je vous laisse à votre soirée =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~
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Novembre 2018
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