Bonjour ! Aujourd'hui, avec ce nouveau SP proposé par les éditions Lune Ecarlate, je me replonge un peu dans l'univers des vampires que j'avais longtemps laissé de côté, lassée par la bit-lit à en vomir ou presque... Chaque livre de vampires que je croisais en librairie était une histoire dans la lignée de Twilight, Vampire Diaries et compagnie... et franchement, j'en avais ras-le-bol. Pour renouer avec mes longues quenottes, j'avais besoin de vampires dark comme on pouvait en trouver autre fois. Pas des badboys au grand coeur, pas des badboys tout court, mais bien des créatures sanguinaires. Bref, je vous laisse découvrir si Ad Majorem Dei Gloriam remplit mes attentes ou pas :P
Mon avis :
Je commencerais par dire que ces vampires-ci n’étaient pas ultra-sanguinaires. Mais ce n’était pas une mauvaise chose, loin de là ! Je les ai trouvés très humains dans cette version du mythe par M’Isey. Une revisite de la légende plutôt surprenante d’ailleurs, surtout par leur rapport à l’Église, mais rondement menée. J’ai beaucoup aimé ma lecture, même si j’ai toujours un peu de mal avec les récits au présent. À chaque flash-back, j’ai senti une bouffée de joie parce que je retrouvais mon cher passé simple qui, je trouve, sied bien mieux au roman que le présent. Il lui donne une profondeur et tout un bouquet d’émotions que je n’arrive jamais à retrouver tout à fait avec le présent. Malgré tout, la plume de M’Isey est très poétique et mélancolique et j’ai adoré cela. Il y a cette nostalgie, cette détresse, cette urgence pourtant résolue qui émane de ce texte et j’ai été transporté par ces émotions. Les personnages sont également grandement réussis. On y retrouve quelques immortels, et leurs ennemis. Griffon et sa grandiloquence, sa déchéance, sa rage et sa lassitude. Davy et son instinct protecteur, sa volonté de ne pas s'impliquer dans les conflits. Edéa, torturée entre l'héritage de son père et ces amis qu'elle s'est faits à travers les années. Mylène et son innocence forcée. Achille, tant exalté par sa mission divine, pourtant plus cruel que tous les autres. Au travers eux, on devine tous les vices dont est empreinte l’espèce humaine. Les vampires en sont les victimes dans un miroir triste et effrayant de ce que pourrait devenir l’actualité. Les descriptions sont juste assez suffisantes pour que l’on puisse se représenter les différents protagonistes et l’univers dans lequel ils évoluent. On retrouve cette époque de première guerre mondiale, bien que la ville où se déroule l’histoire soit préservée du combat des Hommes... mais pas épargnée par le fléau de l’Église. La fin est tout aussi satisfaisante que le reste du récit. En demie teinte, avec cette mélancolie teintée d'espoir. Lire Ad Majoren Dei Gloriam fut un très agréable moment passé avec la plume de M'Isey dont j'ai hâte de découvrir les prochains romans. Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "Le Déchu" de Manon Elisabeth d'Ombremont. La suite des Légendes Faës, la première saga écrite par mon amie ^^ J'ai hâte de me replonger dans son univers qui est bien dark également <3 Sur ce, je vous laisse à votre soirée =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~
1 Commentaire
Bonjour tout le monde ! Après le déménagement et la relecture d'un roman de Rozenn Illiano, je commence enfin le PIF ! Pas avec l'un des livres que j'avais listé sur la page d'accueil du blog, mais avec Stalingrad de Emmanuel Delporte, un autre SP de L'ivre-Book ! Comme les SP passent toujours en priorité, c'est pourquoi je ne vous parle pas aujourd'hui d'un des livres de la liste.
Mon avis :
J'ai beaucoup apprécié ma lecture. Si au début, je ne savais pas trop où l'auteur voulait nous mener, et que je ne comprenais pas bien pourquoi le roman appartenait à la collection Fantastique de L'ivre-Book, ça s'est éclairé vers la moitié du récit. Malgré tout, la plume de Delporte m'a transportée. Pas forcément comme j'en ai l'habitude, mais il a su me plonger dans l'ambiance de cette guerre qui a secoué l'Europe, mais également dans les mythes qu'on ne voit que trop peu dans la littérature de nos jours : ceux de la Russie et de l'Europe de l'Est. Il est agréable de suivre, à travers les différentes parties du roman, le point de vue de chacun des personnages. Du gamin forcé malgré lui à affronter les horreurs de la guerre qui secoue sa ville, au scientifique déterminé à accomplir sa tâche pour être à la hauteur du Führer et de ses idéaux, en passant par le soldat qui regrette de ne pas pouvoir raconter la vérité dans les lettres destinées à son aimée. Certains sont menés à se croiser, d'autres non, mais tous servent à l'histoire. J'ai un peu l'impression de ne lire que des romans où les personnages servent l'histoire plutôt que l'inverse, en ce moment, mais c'est plutôt rafraichissant, je dois dire ! Moi qui suis habituée à l'inverse, c'est intéressant de suivre ces épopées dans lesquels les personnages, bien que très bien construits et authentiques, servent un dessein plus grand qu'eux, qui les dépasse et qui en fait des pantins entre les mains du destin. On sait l'issue inévitable, mais il est intéressant de voir comment ils s'en sortent dans ces conditions. L'auteur arrive à nous plonger dans une certaine angoisse, à mesure que les pages sont avalées, notamment à la fin de la quatrième partie du récit. On s'inquiète presque que notre lecture ait en effet un impact, alors qu'il semble briser "le quatrième mur" un peu comme au cinéma dernièrement, mais de façon bien moins comique qu'aux côtés de Deadpool. L'univers est un peu plus étonnant à chaque page tournée. J'ai découvert une surprise à chaque nouveau chapitre, notamment entre les quatrième et cinquième parties avec un certain retournement de situation auquel je ne m'attendais pas du tout ! Et qui mène à la morale de l'histoire, qui fait malheureusement bien trop écho à la société actuelle. Je n'ai guère de reproches à formuler à ce roman, si ce n'est quelques petites longueurs de rien du tout à certains endroits, notamment dans la cinquième partie. Les descriptions sont justement dosées pour nous plonger dans l'univers et nous imaginer les personnages, et presque aucune n'est superflue ou inutile, ce qui est bienvenu ! Car si dans ce style de récit, elles sont importantes pour pouvoir se figurer l'histoire, il ne faut pas qu'elles alourdissent le rythme qui se doit d'être percutant et efficace pour faire monter la tension et l'horreur. Ce que Delporte a très bien réussi. Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "Le Rédempteur" de Sébastien Tissandier. Encore un qui ne figurait pas dans ma liste d'origine pour le PIF, mais je n'ai pas pu résister à ce SP proposé par L'ivre-Book (comment ça, je suis un peu accro à cette maison d'édition ?) ! Sur ce, je vous laisse à votre journée =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~ |
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