Bonjour ! Je sais que je vous avais dit que j'allais vous faire la chronique du Secret du Vent, mais j'ai avalé le second tome du Nechtaànomicon en quelques jours en rentrant de Mon's Livre alors je vous glisse celle-ci avant de faire la suivante !
Mon avis :
J'ai retrouvé avec plaisir Nechtaàn et ses compagnons d'infortune, mais surtout la plume de Manon ! Comme pour le premier tome, elle nous sert un roman au rythme efficace, sans fioritures inutiles. J'ai apprécié d'autant plus ce second et dernier tome car il permet d'explorer un peu plus l'univers, les personnages et Chtonya, sans avoir Nechtaàn qui vole la vedette tout le temps ! On découvre que la Révolution d'Aleksandr aurait pu se faire bien avant, que les vampires ont une place bien plus cruciale que ce qu'on pensait au premier abord... mais aussi cette faille en Aleksandr... J'aurais peut-être aimé que Manon nous plonge un peu plus dans celle-ci... mais ça aurait enlevé à l'efficacité du rythme et, qui sait, peut-être qu'on aura un jour une nouvelle avec notre vampire préféré ! Moi, en tout cas, je l'adore celui-là... et ce n'est pas (que) parce que j'ai un passif avec lui ! J'ai aussi énormément aimé le personnage d'Orianna. Elle rivalise dans mon coeur avec Bluenn, c'est dire ! J'espère qu'on aura droit à quelques récits avec elle à l'avenir, notamment avec notre bébé Elyon aussi... Ces deux-là n'ont pas dit leur dernier mot, même si l'aventure de Nechtaàn sur Chtonya est achevée... J'en suis certaine ! J'avais vu que certains avaient été surpris par la fin du roman — dont je ne vous parlerais pas pour ne pas vous spoiler —, mais peut-être parce que je connais très bien Manon et sa façon de penser, elle m'a parue couler de source pour moi ! J'ai en tout cas noté l'évolution du style de Manon, plus en retenu pour certaines scènes (je pense notamment à la scène de torture d'Alek par Nechtaàn dans le tome 1 qui m'avait parue un chouya too much, même pour Nechtaàn), et c'est avec plaisir que je l'accueille ! Manon est une auteure qui sait prendre les critiques construites pour s'améliorer à chaque nouveau roman. J'ai à nouveau passé un très agréable moment entre ses pages et j'ai hâte de lire ses prochains écrits ! Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "Le Secret du Vent" de Mélanie De Coster ! Sur ce, je vous laisse à votre mercredi =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~
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Avec Le Déchu, je renoue avec mon amie Manon et son univers de dark fantasy. La suite de La Chienne de l'Ombre arrive deux ans après la sortie du premier tome et il me tarde de me replonger dans les sombres aventures de Melyan, Elyalë et Elcmar !
Mon avis :
Que dire sinon que Manon signe à nouveau un coup de coeur dans mes péripéties littéraires ? Après deux ans, je retrouve Melyan et Elyalë, Telbrin et Elcmar, découvre Aëryne et Elkentar. En deux ans, la plume de Manon a mûri, et ça se sent. Son univers est toujours sombre, violent, sans filtre, mais une certaine retenue s'affiche malgré tout, une subtilité qui faisait peut-être légèrement défaut dans le premier tome. Le récit n'en perd par ses caractéristiques premières, bien loin de là, il en gagne en profondeur et en intensité. Les personnages restent bien fidèles à eux-mêmes, même si on se rend compte que certaines de leurs convictions sont mises à mal... sûrement par Elcmar qui, s'il détruit l'équilibre en Faërie, semble aussi le faire au sein de chaque être qu'il côtoie. Plus on avance, plus on se rend compte qu'ils sont des pions sur l'échiquier du dieu-dragon, même si on savait déjà qu'il les considérait comme tels. Une partie d'échecs que Manon joue avec un rythme précis, parvenant à nous maintenir en haleine si bien que les pages sont avalées sans se rendre compte des heures qui passent (je l'ai lu en 24h !! OK, il est fait pas 800 pages, mais tout de même !). Les informations sont semées juste quand il le faut, sans temps mort et longueurs ou trop plein de détails. Manon ne s'encombre pas de descriptions inutiles. Elles sont juste assez nombreuses et détaillées pour nous plonger dans ce monde si différent du nôtre, sans pour autant nous noyer sous des renseignements inutiles. Je ne sais pas vraiment quoi dire d'autre, en vérité ! On sent une nette amélioration entre ce tome et le précédent, qui était le premier roman de Manon. Le Déchu est plus abouti, plus réfléchi, plus intriguant que La Chienne de l'Ombre, que j'avais apprécié aussi, n'allez pas croire ! J'ai encore une fois passé un très bon moment entre les pages d'un de ses ouvrages. Et on se demande pourquoi je me lamente à chaque fois que je passe devant un rayon de fantasy dans les librairies, à voir tous ces auteurs anglophones (qui sont aussi très bons, je ne dis pas le contraire) alors qu'on a des petits bijoux dans notre propre langue ! Ça ferait tellement du bien au genre, une bouffée d'air frais (comment ça, c'est contradictoire avec de la dark fantasy, l'air frais ?), de mettre un peu plus en avant les auteurs francophones ! Oh, mais n'est-ce pas pour ça qu'on a le Printemps de l'Imaginaire Francophone ? Ah si ! =P Bref, Manon, Lilian, je veux le tome 3 ! Il sort quaaaaand ? Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "Le Chevalier-Vampire" de Nathy. De nouveau des vampires (après Ad Majorem Dei Gloriam), de nouveau du dark... Ça devrait le faire, non ? =P Sur ce, je vous laisse à votre soirée =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~ Bonjour ! Comme je vous l'avais annoncé, aujourd'hui, je vous donne ma chronique sur le Nechtaànomicon de ma très chère amie Manon. Elle était curieuse de savoir ce que je pourrais dire sur Nechtaàn, donc je lui ai dit que je le relirais pour que ça soit bien frais dans ma tête... et me voilà ! Un avis plus détaillé que celui que j'avais déjà pu faire sur BookNode ou Amazon =] Bonne lecture !
Mon avis : Je commencerais par dire que cette saison 1 du Nechtaànomicon fut un grand coup de coeur, comme souvent avec les livres de Manon.
On y trouve un narrateur drôle et rafraichissant, qui permet de poser les bases de l'histoire et de l'univers sans que ça soit ennuyant ou rébarbatif. Avec cette seconde lecture, et la remise sur le devant de la scène d'une saga que j'ai adorée il y a quelques années, je pourrais même dire qu'il ressemble un peu à celui des Orphelins Baudelaire, à commenter et à documenter le récit et l'univers avec dérision et accablement. Un univers auquel l'auteur reste fidèle tout du long. On est dans un monde cruel, sombre, vicieux, où rien n'est facile, rien n'est plaisant, du moins pas dans l'entourage immédiat des personnages. Et Manon n'essaie pas de changer ça, ne veut pas d'un monde meilleur. Elle se contente (j'aime pas ce verbe, parce qu'on dirait qu'il n'y a pas de travail derrière, pas de profondeur, ce qui n'est pas le cas !) d'y faire évoluer ses personnages. Personnages qu'elle n'essaie pas de changer non plus, ni de les rendre autre que ce qu'ils sont. Elle reste fidèle à ce qu'elle a bâti, sans tomber dans les travers que l'on voit trop souvent aujourd'hui, dans lesquels les badboys sont en fait des gros bisounours avec une armure. Elle le dit elle-même : Nechtaàn n'est pas un héros, ni même un anti-héros. C'est un méchant. On a été prévenu. Si je continue sur les personnages, je dirais qu'ils sont bien construits, fidèles à eux-mêmes tout au long du récit. Ici, pas de rédemption ou de grand vilain qui se trouve un coeur, puisqu'il n'en a pas de toute façon. On découvre Nechtaàn de façon assez brutale, mais en même temps, le narrateur nous avait mis en garde. Cette scène a le mérite de nous plonger directement dans l'ambiance, sans chichi, et de nous démontrer clairement que l'avertissement n'était pas juste pour faire joli ou titiller notre intérêt. Les autres personnages, qui gravitent autour de la glorieuse (ahem) personne de Nechtaàn ne sont pas en reste non plus ! Abygaël, sa "première épouse", mérite aussi le détour, à la fois puissante et si fragile, femme forte malgré son statut, tout en contradiction et interrogation. Elle est si bien ficelée et réaliste (autant que peut l'être une sorcière descendante de Morrigane liée à un démon — Ar’narakhe pardon (j'ai pas envie de me faire trucider par Nechtaàn, comprenez bien) —) dans ce monde proposé par l'auteure. Les autres femmes, si elles gravitent autour du vilain, sont sous sa coupe ou celle d'un autre, méritent qu'on s'arrête sur elles, et Manon a réussi à leur donner une véritable identité et une vraie place dans l'histoire. Elles sont cruciales, importantes, puissantes, même si le contexte tant à les faire sous-estimer leur puissance. Même jusqu'à la petite Livia. On devine aisément, par la rébellion d'Abygaël (et par la nouvelle Le Requiem de la Sorser'tan (gratuite !) en ce qui concerne l'autre sorcière), qu'elles pourraient mettre à leurs pieds le monde, mais que ce sont leurs choix, faits en âme et conscience, qui font qu'elles sont satisfaites de leur existence (bon, ce n'est peut-être pas tout à fait vrai pour Aby). C'est aussi ce qui fait l'une des forces de ce récit : tout le monde ne fait pas forcément le "bon" choix. Ça donne un naturel, un réalisme aux personnages. Les mâles sont quant à eux aussi incroyablement construits, chacun tour à tour délectables et détestables, toujours fidèles à leurs valeurs (même si ce n'est qu'un certain ego). Mention spéciale au Prince de Valachya, Aleksandr, qui n'a pas fini de faire tourner des têtes (n'hésitez pas à aller lire Le Requiem de la Sorser'tan pour le découvrir un peu plus, ainsi que la superbe Bluenn). Malgré leurs nombreux défauts, ou peut-être (sûrement) grâce à eux, on se surprend à aimer chacun de ces personnages, mêmes les plus cruels. C'est là l'une des plus grandes prouesses de Manon, à mon avis, avec leur réalisme. Le seul qui manque un peu de profondeur est, à mes yeux, Nechtaël, Raphaël, Cesare, peu importe le nom que vous voulez lui donner (on s'embrouille mais on arrive toujours à suivre, oui oui !). La chose est justifiée par le fait que chaque point de vue correspond à un personnage dans le "camp" de Nechtaàn et donc bien plus habitué aux Narakhes qu'aux Aëls... Oui oui, même Abygaël, qui se rebiffe. Peut-être que Manon, dans la suite prévue, nous donnera un peu plus d'informations sur ce Pape-Guerrier et les Aëls... peut-être pas ! Ça pourrait être sympa... mais, comme le narrateur nous le rappelle si bien à la fin, ça s'appelle le Nechtaànomicon. Je gage que le démon a déjà bien suffisamment dû criser en voyant la place occupée par son ennemi dans "son" roman ! Si j'enchaîne sur le sujet des points de vue (je fais bien mes transitions, hein ? =| ), le passage de l'un à l'autre, permet d'avoir une vision d'ensemble de l'histoire, d'ajouter de la profondeur à l'univers et aux personnages. De voir chacun dans le regard d'un autre, d'explorer un peu plus toutes les subtilités de Chtonya, la dimension où évoluent Nechtaàn et les autres. Ces points de vue permettent aussi, à mon sens et en plus du narrateur, de bien jongler avec les descriptions. Il y en a juste assez, bien glissées où il faut, pour qu'elles ne ralentissent pas le rythme. Même l'instant de contemplation d'Abygaël quand elle repense à ses années avec Nechtaàn, s'il m'a semblé un chouya trop long (mais pas trop), était à sa juste place dans le récit. Les descriptions m'ont également semblé très visuelles, suscitant l'imagination et l'émotion (qu'elle soit bonne ou mauvaise). C'est leur rôle me direz-vous... mais récemment j'ai appris que ça pouvait ne pas être le cas dans tous les romans ! Donc un bon point pour Manon. Un autre pour savoir mener ses lecteurs à la baguette. La fin nous laisse sur notre... faim (ahah) et on ne peut empêcher l'impatience de grandir en nous, à cause de toutes ces questions encore sans réponses. Questions que le narrateur s'amuse à rappeler, et même à en ajouter quelques unes qui ne nous avaient pas sauté aux yeux tout de suite... Bref, quand est-ce que la suite arrive ? J'ai l'impression d'être comme Livia, en manque, non pas du sang de Nechtaàn, mais de ses aventures. Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "La Croisade des Carpates" de Vanessa et Diana Callico. Sur ce, je vous laisse à votre soirée =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~ |
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