Bonjour ! Je sais que je vous avais dit que je vous parlerai de "La nuit des coeurs froids" de Esther Brassac, après "Faceless", mais je n'ai pas réussi à me mettre dedans, du coup je l'ai mis de côté pour commencer "Isulka" de Dorian Lake... puis Cécile est venue me voir avec "Deijan"... et voilà xD
Mon avis :
Avec Deijan, Cécile signe à nouveau un coup de coeur pour moi. Vous le savez, je le répète assez souvent : je n'aime pas la romance. Mais il y a tellement plus dans ce diptyque que de la romance. L'univers ne reste pas dans les ombres, la géopolitique non plus. Cécile a su créer son monde, ses problèmes, sans se contenter de les effleurer pour servir les obstacles entre Deijan et Guilendria. Je l'avais déjà souligné dans le tome 1, mais c'est encore plus flagrant dans ce tome 2. Car ici, à travers le périple de Guilendria, on découvre alors toute la "problématique" des écumeurs, ce qui se cache réellement derrière les origines de ces "vilains". A travers la croisade vengeresse de Deijan, on découvre le système politique et militaire de Nordie, sa hiérarchie aristocratique. Cécile embellit son univers, page après page, délicatement, discrètement, comme on peint lentement un tableau, ou tisse une tapisserie, on ne capture toute son étendue qu'une fois l'oeuvre achevée... Encore qu'il y a bien des choses que j'aimerais voir explorées !! Comme l'histoire de Foresterre et Honérius... Je crois qu'il y a tellement à développer, à écrire, dans cet univers, qu'on pourrait remplir autant de pages que pour la saga Kushiel de Jacqueline Carey ! (Je sais, je compare souvent l'oeuvre de Cécile à Kushiel, mais il ne faut pas m'en vouloir ! Nordie, c'est un peu mon Kushiel à la française !) Tout comme pour le premier tome, les personnages ne sont pas en reste non plus ! Deijan et Guilendria poursuivent leur évolution, leur découverte d'eux-mêmes. Ils deviennent tous les deux plus forts, mais de façon opposée. Deijan en apprenant la patience, à voir plus loin, à aimer. Guilendria, en s'affranchissant du confort et de ses préjugés, en nourrissant son indépendance de cet amour qui la caractérise si bien. Je ne déplorerai que la mise en second plan des personnages secondaires du premier tome. J'aurais aimé suivre l'évolution de Jorel et de Sauge, autrement que par des bribes d'informations dans les chapitres centrés sur Deijan... Mais que dire des nouveaux personnages secondaires ? Si je n'ai pas particulièrement accroché avec les frères d'armes de Deijan, j'ai adoré la mère de Guilendria... et cette révélation à la fin, sur sa propre mère à lui ! oh et surtout Kharyne, et Mirka, et les enfants... Et enfin, le passé d'Ifhoras qui se dévoile, plein de douleur, d'épreuves... je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler ceux qui n'ont pas encore lu... mais sa scène finale m'a fait pleurer... En fait, depuis le chapitre 19 jusqu'à la fin, j'ai eu les larmes aux yeux... Cette fin... je l'ai dévorée après ma journée de travail, incapable d'attendre le lendemain pour finir les pages qu'il me restait à lire... Même si du coup j'ai éteint la lumière à 2h du matin xD Je finirai avec un point qui me parait des plus importants dans le récit, et qui me tient à coeur. On dit souvent que les auteurs de science-fiction soulignent les soucis de notre société, les exacerbent, pour les mettre en lumière, les révéler plus efficacement aux lecteurs, au monde. On oublie que les auteurs de fantasy savent aussi le faire. Et ici, le message de Cécile me paraît clair : s'il y avait plus de Guilendria dans notre société, peut-être que les conflits pourraient être résolus d'une bien autre façon... ainsi que tous les "problèmes" qui font la une des journaux... Au-delà de la romance, au-delà du chemin que Guilendria et Deijan ont du parcourir, des obstacles qu'ils ont dû affronter, des émotions qui les ont saisis et moi à travers eux, c'est surtout ce message que je retiens. J'ai envie de voir le monde comme Guilendria le voit. J'ai envie que plus de personnes comprennent, voient au-delà des apparences premières, de ce que les médias veulent qu'on voit. Qu'ils réfléchissent... car, si, comme eux, nous avions à subir les catastrophes naturelles, ou des attaques presque quotidiennes... ne deviendrions-nous pas nous aussi des "écumeurs"... ou plutôt des "effacés" ? Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "La Pierre d'Isis" de Dorian Lake ! C'est tout pour aujourd'hui, je vous laisse à votre dimanche =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~
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Bonjour ! On poursuit avec les SP aujourd'hui ! "Journal d'une Confidente" fut une très agréable lecture ! Surprenante et très bien écrite ! Je vous en dis plus tout de suite !
Mon avis :
C'était la première fois que j'avais l'occasion de lire de la romance lesbienne, ainsi qu'un roman des Reines de Coeur et de Virginie Rousseau. Autant dire que je n'ai pas été déçu ! Au départ, j'avais hésité à prendre ce SP, parce que je ne suis pas super fan de romance, vous le savez... mais j'ai décidé de tester quand même, parce qu'il y a bien trop peu de romans F/F et qu'en plus, il revisitait un conte que j'adore : La Belle et la Bête. On y retrouve donc ce qui caractérise le conte : une grande maison luxueuse, des employés qui ne peuvent pas vraiment sortir, un maître qui se terre dans sa chambre et bien sûr la jeune femme qui vient bouleverser tout cela. Ici, il n'y a pas une once de fantastique cependant, et je me demandais comment l'auteure allait adapter son histoire pour que ça colle à l'absence de magie. Comme je l'ai dit, je n'ai pas été déçu. L'auteure a su créer des personnages attachants et plein de fraicheur. La maîtresse des lieux m'est apparue d'abord un peu moins bien travaillée que les autres... Quelque chose dans son attitude dans les premiers chapitres du roman la laissait penser cruelle et machiavélique, mais au final, elle se révèle sous un tout autre jour... était-ce pour faire un parallèle plus fort avec la Bête, un parallèle qui a été allégé et retravaillé par la suite ? Je n'en sais rien, mais c'est peut-être la seule chose que j'aurais à redire sur le roman. Au niveau de l'univers, du décor, il sonne juste, on a vraiment l'impression d'être sur cette île, dans cette petite ville où tout le monde sait tout sur tout le monde, où les rumeurs peuvent vite prendre des proportions énormes. J'ai adoré le fait que le récit prenne place dans ce genre de ville, ça m'a rappelé un peu la série TV Haven (inspirée du roman de Stephen King The Colorado Kid) et cette une ambiance que j'aime particulièrement. Elle sert ici admirablement au roman. L'histoire en elle-même ne se déroule pas dans la précipitation. On sent que l'auteure a voulu prendre son temps, ne pas vouloir faire avancer la relation entre Serena et Aby trop vite et c'est bienvenu. Souvent, dans les romances, on a droit à des coups de foudre... Ici, on a une relation qui se construit petit à petit... et qui nous permet de vivre les émotions en même temps que les personnages. Des émotions qui vont crescendo jusqu'à la fin. Car si le roman est une adaptation du conte, l'auteure sait s'en affranchir juste assez pour que l'on s'interroge et que l'on s'inquiète. Journal d'une Confidente fut une très belle découverte, et je vais très certainement guetter les prochains romans de Virginie Rousseau ! Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "Blood Moon l'Eveil" d'Axelle Law ! Sur ce, je vous laisse à votre vendredi =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~ Bonjour ! Aujourd'hui, je vais vous parler du troisième tome d'une série que j'aime bien. The Fairwick Chronicles est très bien écrite, avec plein de magie, de surprises, de sensualité, et une plume très intelligente et mature. On est loin de la bit-lit ou de la romance paranormale érotique pour les adolescentes ou les ménagères en mal d'amour, mais bien pour des jeunes adultes et des adultes qui ne ferment pas les yeux sur leurs désirs et leur vie sexuelle... On n'en a pas à toutes les pages non plus, malgré la présence d'un incube, ce n'est pas non plus de l'érotisme, rien que de l'urban fantasy avec des scènes délicieuses pour la saupoudrer de miel un peu piquant !
Mon avis :
A chaque début de tome de la trilogie, j'avais un peu peur de ne pas resituer les personnages et les lieux, puisque je les ai lus très espacés... mais Carol Goodman sait gérer et tout revient très vite en mémoire, à travers les pensées et réflexions de l'héroïne. On le retrouve donc dans un Fairwick soumis aux nephilims, cette engeance d'elfes et d'humaines qui sont loin d'être les anges qu'ils se targuent d'être. Bien évidemment, ce tome va raconter comme Callie va s'en débarrasser. C'est assez flou au début, on sent bien son désespoir et son impuissance face à ces créatures qui ont réussi à s'emparer de sa ville, du campus sur lequel elle enseigne, à changer complètement Fairwick depuis que la majorité de ses amis se sont retrouvés piégés en Faerie à la fin du tome précédent. J'ai beaucoup aimé ce livre, car on suit la maturation de Callie à travers les tomes et celui-ci apparait comme la consécration. Il y a une vraie évolution du personnage, mais aussi de celui de son incube. Il apparait dans chaque livre sous une forme différente, et on peut suivre sa rédemption, les sacrifices qu'ils font tous les deux pour sauver ceux qu'ils aiment. Alors oui, c'est une vaste histoire d'amour, mais pas que. C'est aussi une forte histoire d'amitié, de fraternité, où comment l'amour permet — oui oui, je sais, ça va faire nian nian ce que je vais dire mais... — vaincre de tout. L'amour, et pas la haine. Comme le prouve Callie en tendant la main aux étudiants de la confrérie plutôt qu'en les combattant. Le sacrifice aussi... A travers un thème d'urban-fantasy, Goodman nous traduit un combat qui pourrait être bien réel, un peu à la manière dont les démons de Buffy pouvaient apparaître comme des métaphores de la vraie vie. Ce livre, avec ses péripéties, ses essais, ses échecs, ses succès, est plein d'espoir, redonne confiance à la vie, à l'humanité... si seulement les êtres humains se serraient les coudes et choisissaient l'amour plutôt que la haine. Une jolie leçon de vie, au travers les feys, les succubes, les trolls et autres créatures. Le voyage dans le temps de Callie m'a un peu fait penser à Outlander (la série, je n'ai pas encore eu l'occasion de lire les livres), plus quant à l'époque dans laquelle elle arrive en Ecosse... même s'il y a tout ce pendant magique qui n'existe pas dans Outlander (à part pour ledit voyage dans le temps). Il y a également les fameuses interrogations inhérentes à la chose : comment est-ce que je peux être celle qui leur apprend ça alors qu'ils le connaissent déjà à mon époque et que je ne suis pas encore partie dans le passé ? Mais Goodman s'en sort encore une fois très bien. Pour conclure, je dirais que j'ai passé un excellent moment avec le dernier tome de cette trilogie ! J'ai peut-être eu un peu de mal à avancer dedans, mais ce n'était pas tant à cause du livre que d'autres obligations à côté ! Je ne crois pas que la trilogie ait été traduite, mais pour ceux et celles qui se débrouillent en anglais, je la conseille vivement aux amateurs d'urban-fantasy et de romance ! Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "The Choice" de Nicholas Sparks ! Sur ce, je vous laisse à votre journée =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~ Bonjour ! Je suis désolé pour ce petit contre-temps ! J'ai fini de lire "La Floraison" ce week-end, mais comme j'étais de passage chez mes parents, et les deux jours qui ont suivi ont été assez mouvementés au boulot, je n'ai pas eu le temps de me poser pour rédiger ma chronique... mais la voilà ! Et en plus, pour un roman que j'ai adoré !!
Mon avis :
Ma première réaction quand j'ai commencé le roman fut de me dire : "Wouah, c'est écrit tout petit et les chapitres sont suuuuuuper longs !"... puis, au final, je me suis fait avaler par l'histoire et la taille de la police et des chapitres a été relégué en second plan. J'ai beaucoup aimé la première partie du roman, la première moitié, dans laquelle on découvre Rose, sa famille, le contexte qu'il y a tout autour d'elle. On retrouve avec cohérence l'envie et le besoin de ses parents à la marier, avec l'habituelle demoiselle qui ne veut rien y entendre. J'avoue que j'ai été très vite agacé et irrité par le comportement de Lady Mary. A chaque fois qu'elle apparaissait dans une scène, j'avais envie de la baffer... mais, visiblement, un certain traumatisme l'a bouleversée. Elle semblait aller encore bien dans le prologue, bien que déjà assez agaçante, du coup, je me suis demandée quand ça avait bien pu arriver, en plus de devoir quitter son pays d'origine... mais je n'ai pas eu la réponse à cette question dans le premier tome... Peut-être dans la suite ? Si ce n'est pas le cas, je trouve que ça aurait été dommage d'en faire un personnage aussi antipathique, de lui attribuer un traumatisme, et de ne pas l'expliquer un peu plus... J'ai aimé suivre Rose dans ses manigances pour faire échouer la dernière tentative de son père à la marier, sa relation avec Charlotte mais aussi avec la petite Lucie. Découvrir Artus à travers ses yeux était également intéressant... jusqu'au moment où ils retournent au manoir de ce dernier. Là, pour le coup, je me range carrément de l'avis d'Adelphe (le frère d'Artus) : Tu peux pas la larguer comme ça sans rien lui dire de sa nouvelle condition ! Oui, parce que bon, même s'il y a quelques modifications du genre (c'est pas moi qui vais blâmer la chose !), cela reste assez prévisible de la réelle nature du Comte, même sans avoir vu les thèmes cités sur Booknode. Du coup, on est plus impatient de savoir comment Rose va découvrir la chose que de découvrir la chose en elle-même, puisqu'on s'en doute déjà très fortement. J'ai d'ailleurs apprécié cette partie, puisqu'elle ne se comporte pas comme toutes les autres héroïnes l'auraient fait à sa place. J'aime qu'on ait eu une vision de sa rage, de ce qu'elle est capable de faire dans ces cas-là. L'intrigue est addictive et nous tient en haleine. On sent bien que l'histoire des meurtres dans la capitale est importante, mais comme le point de vue est globalement celui de Rose et qu'elle n'y a réellement accès que très tard, on ne peut que rester sur notre faim. Cette histoire commence à se dénouer sur la fin du tome, avec, GRANDS DIEUX, un guerrier jaguar aztèque ! Je n'osais en croire mes yeux ! S'il fallait quelque chose pour finir de me séduire complètement, l'auteure l'a trouvée !! Toujours est-il que ce premier tome fut une délicieuse introduction au monde créé, mélangé au nôtre, de Céline... et j'ai hâte de découvrir le mystère entourant cette nouvelle famille, cette prophétie, et tout le reste à travers les tomes suivants ! Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "Destins" de Laure-Anne Braun ! Il est dans ma PAL depuis novembre 2016, quand j'ai rencontré Laure-Anne à Mons, j'ai honte de pas l'avoir lu plus tôt... Je blâme l'ouverture du blog et l'avalanche de SP !! Sur ce, je vous laisse à votre journée =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~ Bonjour tout le monde ! Vous le savez, je ne suis pas un fan de romance. Du moins pas les habituelles comme on en trouve des milliers pareilles avec une infime différence histoire de dire que "non, ce n'est pas la même chose". C'est pour quoi j'avais un peu hésité à choisir ce SP quand Lilian l'a proposé... mais le résumé laissait présumer un vaste univers dont la romance n'était qu'un élément... et je n'ai pas été déçue ! Sur ce, je vous laisse avec le reste de ma chronique !
Mon avis :
Je me suis plongé dans les lignes de Cécile avec plaisir. Je vous le disais, la romance, c'est pas mon truc. Mais ici, le reste de l'histoire n'en souffre pas, bien au contraire. D'ailleurs, je ne l'aurais sûrement pas qualifiée de "romance" mais bien de fantasy médiévale... Je veux dire par là que l'histoire entre Deijan et Guilendria, certes au centre du récit, ne fait pas d'ombre au reste qui est très habilement ficelé. On les découvre au début chacun de l'autre côté, avec leurs habitudes, leurs espoirs et leurs aspirations contradictoires. Puis, ils se voient forcés à se retrouver par un coup du sort. Aucun des deux, cependant, n'a ce à quoi il s'attend. Guilendria aveuglée par son amour innocent, Deijan par sa propre idée du mariage et de obligations en tant que nouveau comte de Bucail. Mais bien vite, tout ceci est bouleversé. Là arrive alors le plus palpitant en sens. Le retournement de situation, l'attaque des écumeurs, permet d'éclairer sous un jour nouveau l'univers ainsi que les personnages. On découvre également avec bien plus de détails les "secondaires", tant et si bien que je ne peux m'empêcher de me demander ce qui se cache derrière Ifhoras. Il est de ce personnage que j'aime et que j'adore dans les romans. Le fait que nous n'ayons jamais son point de vue ajoute encore au mystère qui m'attache à lui. Et que dire de l'amie de Guilendria ?! Si l'univers et l'intrigue ne sont pas oubliés au profit de la romance, les personnages secondaires non plus ! Et je pense que c'est ce qui fait que ça marche si bien. L'évolution de Guilendria et de Deijan également. Chacun découvre en l'autre ce qui lui manquait pour s'épanouir pleinement, malgré les circonstances dramatiques et je trouve que c'est vraiment bien. Guilendria puise sa force en Deijan et, bien qu'un peu forcé, ce dernier apprend que la tendresse et l'innocence de Guilendria ne sont pas des défauts et des torts à gommer, à cacher tout au fond de soi. Pour résumer, ce fut une très agréable surprise chez L'ivre-book, qui confirme encore ici son statut parmi mes maisons d'édition favorites, et, Cécile, si tu lis ses lignes, je veux la suite ! Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "A ma vie, à ta mort" de Sandra Triname, dans le cadre de l'opération Spéciale Summer Time organisée par les éditions Plume Blanche ! J'ai hâte ^^ Sur ce, je vous laisse à votre après-midi =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~ Bonjour ! Aujourd'hui je vais vous parler de la Croisade des Carpates. A croire que je suis maudit, parce qu'encore une fois, j'ai un avis mitigé sur ce roman. Si je lirais la suite, c'est sûrement seulement parce que je l'ai déjà achetée, profitant de la promotion qu'il y avait durant le Salon Fantastique à Paris.
Mon avis : Je commencerais par dire que la lecture a été pénible. Pénible à cause du style employé par les auteures. Je n'y ai vu qu'un étalage du savoir lexical, avec de trop nombreux adverbes et adjectifs, avant, après, tout autour et à plusieurs autour des noms qu'ils étaient censés compléter. Les descriptions en sont devenues fades, trop lourdes, et n'ont suscité aucun sursaut d'imagination dans mon esprit qui, à mon avis du moins, est fertile et prompte à visualiser les scènes. Là, même les plus gores, les plus atroces, n'ont rien éveillé en moi, rien du tout. Etait-ce voulu par les auteures de détacher ainsi le lecteur de l'action, de le voir observer les horreurs avec un oeil critique et insensibles (comme le fameux Vlad) ? J'en viens presque à l'espérer... car si l'abondance de vocabulaire était destiné à faire exploser mon imaginaire, c'est raté.
D'autres, au contraire, étaient si vagues, peu précises, qu'au début du chapitre 8, par exemple, j'ai cru qu'on avait fait un bond dans le temps et qu'Eva avait eu un enfant... Je n'ai compris qu'après que Arnaud était le fameux petit copain (c'est dire à quel point son prénom m'avait marqué), avec un comportement tellement puéril qu'il a nourri la méprise première due à la description maladroite de cette scène. Même l'important travail de recherche qui a été effectué alourdit le récit d'informations qui ne sont pas toutes nécessaires, loin de là. Je crois que je n'ai jamais été plus largué dans un chapitre que durant celui de la réunion de l'ONU. Il était, comme d'autres avant et après lui, très (trop ?) lourd à lire, malgré une habitude de ma part de lire des articles scientifiques. Donnant des informations dont je n'avais à moitié rien à faire alors que celle que j'aurais aimé voir être développées n'ont été que survolées (je voulais en savoir plus sur cette entreprise de Kadaver moi !). Je saluerais tout de même cet important travail de recherches, ne serait-ce que parce que, pour une fois, Vlad a été montré sous son vrai jour : généreux avec le peuple et intransigeant et dédaigneux avec la noblesse. Une facette de lui bien trop souvent mise de côté pour favoriser tous les meurtres dont il a été l'instigateur, et le mythe auquel il a donné naissance. Malgré cela, comme pour le personnage d'Eva (l'héroïne), je n'ai pas réussi à éprouver quoi que ce soit pour lui (ni pour elle, à part au début où j'ai eu envie de la baffer mille fois de rester avec un mec tel qu'Arnaud). Les personnages restent survolés et j'ai trouvé que leur potentiel n'était pas exploité au mieux. Je m'attendais à un duo charismatique et incroyable, et à part quelques scènes ici et là, ils ne parviennent par à relever la lenteur du roman. Un roman dans lequel j'ai eu bien du mal à avancer, même si je mettais de côté le style d'écriture des auteures, et la longueur incroyable des chapitres (qui auraient chacun mérités d'être coupés en deux ou en trois). L'intrigue n'avance pas (la faute aux trop nombreuses sessions "cour d'Histoire" et aux descriptions sans saveur), les petites citations de début de chapitre ne sont même plus lues après les 3 ou 4 premières, les personnages ne parviennent pas à faire décoller l'histoire non plus... Pas avant la seconde moitié du roman où le rythme s'accélère enfin un peu ! Ouf, pas trop tôt ! Avant que le ballon de baudruche/espoir ne se dégonfle à nouveau et qu'on retrouve les tords de la première partie, seulement exempte du vocabulaire trop lourd. Je dirais que le roman trouve enfin un rythme qui me sied seulement dans son dernier quart. Je ne dis pas qu'il ne fallait pas poser certaines des bases au début du récit, mais j'ai beaucoup regretté que ça n'avance pas plus vite. J'ai lu sur Booknode que le prénom de l'héroïne avait été choisie car court et permettant de faire des économies de papier... mais je pense qu'il aurait été bien plus facile d'en faire en supprimant simplement certains passages qui m'ont semblé bien inutiles. J'espère en tout cas que le second tome est plus dynamique, à l'instar des dernières pages du premier, sinon je crois que — si je me suis forcée à aller jusqu'au bout du premier — je le reposerais sans le finir, même si ça ne m'est arrivé que deux fois durant ma (longue) "carrière de lecteur". Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "Trafiquants d'Âmes" de Michel Lamart. Sur ce, je vous laisse à votre samedi =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~ Bonjour à tous ! Aujourd'hui, je vais vous parler du premier tome des Oubliés de Léna Jomahé. Je dois devenir plus exigeant avec mes lectures, car ici encore, je me retrouve un peu mitigé dans mon avis sur ce livre. Ou bien peut-être est-ce de lire avec un oeil critique, dans le but de faire par la suite une chronique, je n'en sais trop rien... Sur ce, je vous laisse avec ce que j'ai pensé de ce premier tome des Oubliés.
Mon avis : Je trouve le début de l’histoire plutôt sans surprises. On y retrouve les habituels composants de la dystopie : un monde dévasté après de grandes guerres menant à des catastrophes naturelles, un gouvernement qui ment aux citoyens pour les maintenir sous sa coupe dans une ignorance bienheureuse, une population divisée selon leur aptitude à occuper telle ou telle place dans la société, à exercer telle ou telle profession, un groupe de rebelles qui vit à l’extérieur et veut tout foutre en l’air, une héroïne avec des capacités particulières qui la détachent du lot. Si c’est ce qu’on attend dans ce genre de récit, j’aurais peut-être apprécié un petit peu plus d’originalité sur les bases de cet univers. Beaucoup de choses, au début du récit, sont évidentes et on s’y attend, il n’y a guère de surprises et de « ah, tiens, ça, c’est nouveau et vraiment original ! ».
Bien entendu, l’univers de Jomahé se détache des Divergent ou Hunger Games ou Labyrinthe par quelques détails, comme les situations géopolitiques, la particularité de l’héroïne, etc., mais j’y ai malgré tout retrouvé un sentiment de déjà vu, renforcé par des découvertes qui m’ont semblé évidentes dès le départ. Bien sûr qu’il y a des gens qui vivent à l’extérieur malgré l’air soi-disant irrespirable et que le gouvernement ment ! Évidemment que le second fil que voit Eléa va la mener au garçon qu’elle ne pouvait pas supporter avant sa Rafle ! Dans l’univers bien ficelé de Jomahé, il y a aussi quelques coquilles : les baisers, les étreintes, semblent réservés aux proches et aux familles, mais bien vite, tout le monde s’en donne à cœur joie ; pourquoi les trois amis du début s’appellent « moitiés » et pas « tiers » ? ; comment ils peuvent encore utiliser des mouchoirs en papier et des lingettes démaquillantes qui sont une atroce source de déchets alors qu’ils ont des voitures non-polluantes et tout un tas d’autres technologies propres ? ; comment arrivent-ils à obtenir des fruits si l’intérieur des coupoles est dépourvu d’animaux (à part le bétail) et d’insectes ?... ce sont des petits détails qui m’ont empêché de pleinement apprécié ce nouveau monde créé par l’auteur, malheureusement. Je réfléchis trop, pardon. Déformation ex-professionnelle. J’ai aussi trouvé le début un peu maladroit de par ses descriptions. On a celles, physiques et psychiques, des trois protagonistes dès le début, en un bloc… On a aussi des descriptions détaillées de certains lieux qui n’étaient — à mon sens — pas nécessaires. Celles des bâtiments, de l’architecture, de l’organisation sont les bienvenues, ne vous méprenez pas, mais celle de la position exacte de la table de nuit et autres meubles dans la chambre de l’héroïne n’est guère utile. Que dire de celle de son love interest ? OK, le roman est écrit de son point de vue et elle n’a que seize ans… Est-ce qu’on tombe vraiment amoureux d’un seul coup, comme ça, sans explication aucune ? Eléa est directement fascinée, obnubilée par Gabriel, si bien qu’elle doit semer des neurones sur son chemin en même temps que sa bave… Il y a beaucoup de bisous, de minauderies, de sourires idiots et de joues qui rougissent, tout le temps, à chaque fois qu’Eléa et Gabriel se voient (vu qu’il y a beaucoup de scènes les concernant, ça revient très souvent). Vous l’aurez compris, l’histoire d’amour m’est apparue un peu comme cheveu sur la soupe dans cette histoire… ou bien destinée à un public plus jeune que moi d’une douzaine d’années. Sans oublier qu’à plusieurs reprises, les hommes apparaissent comme plus forts, plus débrouillards, voire misogynes, en portant des sacs et en ne voulant pas que les filles s’entrainent avec les garçons, ni qu'elles partent en mission avec eux… L’intrigue prend cependant une tournure plus intéressante et plus surprenante vers la moitié du livre et le chapitre 18. Un nouveau point de vue s’invite dans le récit avec Clara. La mystérieuse Clara à qui Gabriel dit « je t’aime » à la fin du prologue, avec qui il semble toujours être en contact malgré son amourette avec Eléa… Serait-il un vilain garçon qui s’amuse à collectionner les filles ? On n’en sait toujours pas plus à la fin de ce tome… et puis l’amour entre Eléa et Gabriel m’a toujours semblé trop gros, trop rapide, trop obsessionnel. Peut-être qu’il y a anguille sous roche… Un sérum quelconque pour faire tomber amoureuse Eléa afin qu’elle les aide dans leur quête sans trop rechigner, ça, ça serait un retournement de situation étonnant et bienvenu ! Sinon, clairement, à partir de l’apparition de Clara dans le récit, ce dernier devient bien meilleur. De par les chapitres qui lui sont consacrés, mais aussi ceux d’Eléa, qui sont bien plus chargés en action. Les précédents l’étaient aussi… malgré tout, j’ai largement plus accroché à ces derniers chapitres qu’à la première moitié. Le rythme était soutenu, les pages se sont enchaînées plus vite. L’enjeu était devenu plus immédiat et, s’il y avait encore un peu trop de bisous à mon goût, la seconde partie du roman m’a bien plus séduit que le début. Lorsque mes finances seront un peu plus au beau fixe, je me laisserais peut-être tenter par la suite ;) Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "Nechtaànomicon" de Manon Elisabeth d'Ombremont ! Ce sera une seconde lecture de ma part, mais comme l'auteure est une amie chère à mon coeur, j'ai accepté bien volontiers de le relire pour pouvoir lui écrire une petite chronique détaillée ♥ Sur ce, je vous laisse à votre soirée =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~ |
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