Bonjour ! Aujourd'hui je vais vous parler de la Croisade des Carpates. A croire que je suis maudit, parce qu'encore une fois, j'ai un avis mitigé sur ce roman. Si je lirais la suite, c'est sûrement seulement parce que je l'ai déjà achetée, profitant de la promotion qu'il y avait durant le Salon Fantastique à Paris.
Mon avis : Je commencerais par dire que la lecture a été pénible. Pénible à cause du style employé par les auteures. Je n'y ai vu qu'un étalage du savoir lexical, avec de trop nombreux adverbes et adjectifs, avant, après, tout autour et à plusieurs autour des noms qu'ils étaient censés compléter. Les descriptions en sont devenues fades, trop lourdes, et n'ont suscité aucun sursaut d'imagination dans mon esprit qui, à mon avis du moins, est fertile et prompte à visualiser les scènes. Là, même les plus gores, les plus atroces, n'ont rien éveillé en moi, rien du tout. Etait-ce voulu par les auteures de détacher ainsi le lecteur de l'action, de le voir observer les horreurs avec un oeil critique et insensibles (comme le fameux Vlad) ? J'en viens presque à l'espérer... car si l'abondance de vocabulaire était destiné à faire exploser mon imaginaire, c'est raté.
D'autres, au contraire, étaient si vagues, peu précises, qu'au début du chapitre 8, par exemple, j'ai cru qu'on avait fait un bond dans le temps et qu'Eva avait eu un enfant... Je n'ai compris qu'après que Arnaud était le fameux petit copain (c'est dire à quel point son prénom m'avait marqué), avec un comportement tellement puéril qu'il a nourri la méprise première due à la description maladroite de cette scène. Même l'important travail de recherche qui a été effectué alourdit le récit d'informations qui ne sont pas toutes nécessaires, loin de là. Je crois que je n'ai jamais été plus largué dans un chapitre que durant celui de la réunion de l'ONU. Il était, comme d'autres avant et après lui, très (trop ?) lourd à lire, malgré une habitude de ma part de lire des articles scientifiques. Donnant des informations dont je n'avais à moitié rien à faire alors que celle que j'aurais aimé voir être développées n'ont été que survolées (je voulais en savoir plus sur cette entreprise de Kadaver moi !). Je saluerais tout de même cet important travail de recherches, ne serait-ce que parce que, pour une fois, Vlad a été montré sous son vrai jour : généreux avec le peuple et intransigeant et dédaigneux avec la noblesse. Une facette de lui bien trop souvent mise de côté pour favoriser tous les meurtres dont il a été l'instigateur, et le mythe auquel il a donné naissance. Malgré cela, comme pour le personnage d'Eva (l'héroïne), je n'ai pas réussi à éprouver quoi que ce soit pour lui (ni pour elle, à part au début où j'ai eu envie de la baffer mille fois de rester avec un mec tel qu'Arnaud). Les personnages restent survolés et j'ai trouvé que leur potentiel n'était pas exploité au mieux. Je m'attendais à un duo charismatique et incroyable, et à part quelques scènes ici et là, ils ne parviennent par à relever la lenteur du roman. Un roman dans lequel j'ai eu bien du mal à avancer, même si je mettais de côté le style d'écriture des auteures, et la longueur incroyable des chapitres (qui auraient chacun mérités d'être coupés en deux ou en trois). L'intrigue n'avance pas (la faute aux trop nombreuses sessions "cour d'Histoire" et aux descriptions sans saveur), les petites citations de début de chapitre ne sont même plus lues après les 3 ou 4 premières, les personnages ne parviennent pas à faire décoller l'histoire non plus... Pas avant la seconde moitié du roman où le rythme s'accélère enfin un peu ! Ouf, pas trop tôt ! Avant que le ballon de baudruche/espoir ne se dégonfle à nouveau et qu'on retrouve les tords de la première partie, seulement exempte du vocabulaire trop lourd. Je dirais que le roman trouve enfin un rythme qui me sied seulement dans son dernier quart. Je ne dis pas qu'il ne fallait pas poser certaines des bases au début du récit, mais j'ai beaucoup regretté que ça n'avance pas plus vite. J'ai lu sur Booknode que le prénom de l'héroïne avait été choisie car court et permettant de faire des économies de papier... mais je pense qu'il aurait été bien plus facile d'en faire en supprimant simplement certains passages qui m'ont semblé bien inutiles. J'espère en tout cas que le second tome est plus dynamique, à l'instar des dernières pages du premier, sinon je crois que — si je me suis forcée à aller jusqu'au bout du premier — je le reposerais sans le finir, même si ça ne m'est arrivé que deux fois durant ma (longue) "carrière de lecteur". Le prochain livre à faire l'objet d'un avis sera "Trafiquants d'Âmes" de Michel Lamart. Sur ce, je vous laisse à votre samedi =] Mangez des bonbons, ça sauve des dragons ** Bertie ~
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Novembre 2018
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